Non ! Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles dans l’Église. Oui ! L’Esprit Saint continue de souffler. Ce numéro du Messager sur les catéchumènes le prouve encore. Hommes et femmes, ils sont nombreux en ce temps pascal à recevoir le baptême – ils étaient plus de 4 000 en France l’an passé. Et dans certains diocèses, comme à Lille, leur nombre augmente (voir entretien p.12-14).
En réalité, il ne s’agit pas de se rassurer avec des chiffres – ces nouveaux catholiques n’enrayeront pas la chute de la pratique dans l’Hexagone – mais bien de rendre grâce pour le don que le Seigneur continue de prodiguer. En 1969, une radio allemande avait interrogé le cardinal Joseph Ratzinger sur l’avenir de l’Église. Le futur Benoît XVI avait fait cette réponse : « Elle sera de taille réduite et devra quasiment repartir de zéro. [...] Contrairement à une période antérieure, l’Église sera véritablement perçue comme une société de personnes volontaires, que l’on intègre librement et par choix ».
Les catéchumènes sont une richesse inestimable pour notre Église, un trésor que nous devons apprendre à recevoir et dont il faut prendre soin. Dans mon ministère j’ai eu la chance de participer à cet élan de vie et de jeunesse comme prêtre accompagnateur du catéchuménat : je l’ai vécu comme un plongeon revigorant dans la vitalité de l’Esprit.
Dans le grand mouvement synodal lancé par le pape François depuis plusieurs mois, les catéchumènes peuvent nous interpeller sur la manière dont l’Église est perçue dans le monde et nous replonger dans le feu de notre baptême.