Noël et la Divinité du Christ
Encore une fois, saint Antoine prend l’exemple de l’amande pour nous parler de Jésus à Noël, du noyau tendre de sa divinité, de la coque dure de son humanité et de l’écale amère de sa Passion. La joie et la fête avec lesquelles nous accueillons l’Enfant de la crèche ne doivent pas nous faire oublier sa vie dure à Nazareth, marquée par la pauvreté et le travail, ni les contradictions qu’il rencontra au cours de sa vie publique et surtout pas les jours amers de sa Passion. Jésus, Fils de Dieu, lumière éternelle du Père, que saint Antoine chante avec les plus belles pages de la sainte Écriture - Genèse, Psaumes, Livre de la Sagesse, évangiles, Épîtres de saint Paul et Lettres aux Hébreux -, partage notre condition humaine et devient en tout semblable à nous, sauf dans le péché.
Dans certaines crèches, on représente Jésus portant une petite croix, sa future Croix, parce qu’elle rappelle aussi nos croix. L’Enfant Jésus, les bergers et leurs moutons sont des images chères à la foi des petits et des grands ; chacun peut s’y refléter. Nos visites aux crèches devraient donc comporter un moment de silence et de prière, dans lequel confier au Seigneur les joies et les difficultés de notre vie quotidienne. Nous devons le sentir proche de nous pour ne pas céder au découragement et retrouver, au contraire, la sérénité et la confiance nécessaires en ce temps de pandémie qui bouscule tous nos repères. Célébrons en famille la liturgie que nous ne pouvons célébrer dans notre église. Dieu est encore avec nous par sa crèche et sa Croix.Jésus dans son don total à Dieu ? Suivre la Règle de saint François ou de saint Charles de Foucauld ne signifie pas sortir du monde, mais être, dans le monde, témoins du Christ.