Nativité de Marie
La Parole de Dieu
Comme l’étoile du matin au milieu des nuages,
comme la lune en son plein (Si 50, 6).
Le Seigneur t’a bénie dans sa puissance, lui qui par toi a réduit à néant nos ennemis. Tu es bénie, ma fille, par le Dieu Très-Haut, plus que toutes les femmes de la terre. Béni soit le Seigneur qui a créé le ciel et la terre, lui qui t’a conduite pour trancher la tête du chef de nos ennemis. Car il a tellement exalté ton nom que ta louange ne s’effacera pas de la bouche des hommes (Jdt 13, 22.23-25).
La Parole de saint Antoine
Marie, Vierge glorieuse, fut comme l’étoile du matin au milieu des nuages.
Nous lisons dans l’Ecclésiastique : Beauté du ciel, gloire des astres, qui éclaire le monde (Si 48, 10). Ces trois expressions soulignent les trois qualités qui ont resplendi dans la Nativité de la Vierge : la joie des anges, quand on dit Beauté du ciel ; la pureté de sa Nativité, par les paroles : Gloire des astres ; l’illumination du monde, dans l’expression : Eclaire le monde. La Nativité de la Vierge glorieuse a éclairé le monde qui était dans les ténèbres et l’ombre de la mort. L’Ecclésiastique dit donc bien à propos à son sujet : Comme l’étoile du matin au milieu des nuages.
C’est pourquoi les peuples qui étaient dans les ténèbres doivent chanter ce que les Hébreux ont chanté à Judith : Le Seigneur t’a bénie dans sa puissance, lui qui par toi a réduit à néant nos ennemis…Tu es bénie, ma fille, par le Dieu Très-Haut, plus que toutes les femmes de la terre.
Et comme luit la lune en son plein. La Vierge Marie est appelée « lune en son plein », car elle est parfaite sous tous ses aspects. La lune est dite imparfaite et à demi pleine, parce qu’elle a une tache et des cornes. Mais la Vierge glorieuse n’a pas eu de tache dans sa Nativité : elle fut sanctifiée dans le sein de sa mère et a été gardée par les anges. Elle n’a pas eu, au cours de sa vie, les cornes de l’orgueil, car elle a luit entièrement et parfaitement, et, comme la lumière, elle a dissipé les ténèbres.
Pour aller plus loin
Saint Antoine a consacré sept sermons à la Vierge Marie.
Un premier sermon est rattaché au 3e dimanche de carême et chante ses louanges à partir de Luc 11, 27 : « Heureuses les entrailles qui t’ont porté et les seins que tu as sucés ! » Quatre autres commentent le passage du Siracide lu aux fêtes de la Vierge : Comme l’étoile du matin au milieu des nuages, etc. (Si 50, 6-11) et célèbrent sa Nativité, sa Purification, son Annonciation et son Assomption. Deux autres commentent les évangiles de la Purification et de l’Annonciation, et figurent parmi les fêtes des saints.
Pour la fête de la Nativité, saint Antoine met en valeur les qualités de Marie : elle est un motif de joie pour les anges et pour les hommes ; par sa pureté elle embellit le ciel comme un astre merveilleux ; elle est la lumière qui a donné au monde la vraie Lumière, et qui éclaire le chemin des hommes vers Dieu.
Pour célébrer ces qualités et les bénéfices qui en découlent pour nous, saint Antoine ne trouve de plus bel éloge que celui que le peuple d’Israël a adressé à Judith, la femme qui les avait libérés du pouvoir d’Holopherne.
Avec lui, nous adressons à Marie, pour sa Nativité, nos louanges et nos prières.