Moi, saint ?
Nous venons de vivre les jeux olympiques et nous avons sûrement été frappés par les performances de tel ou tel athlète. Nous les avons d’autant admirés, depuis notre fauteuil, que leurs prouesses nous paraissaient « extraterrestres », inatteignables. Nous avons ainsi admiré ce qui reste pour nous dans la sphère de l’impossible.
Cela me fait penser à la sainteté. Mais qui sont donc les saints ? Seraient-ils ces sublimes « athlètes » de la foi et de l’amour de Dieu ? Ces êtres qui, tout en suscitant notre admiration, nous paraissent quand même presque impossibles à prendre comme exemples pour notre vie réelle. La sainteté serait-elle alors un bien réservé uniquement à notre admiration, et non pas un chemin que nous pouvons entreprendre ?
Nous n’avons pas de difficulté à donner la vraie réponse ; ce qui nous est difficile c’est de nous convaincre que le chemin de la sainteté est fait aussi pour nous, malgré nos limites et nos défauts. Nous n’avons pas la trempe de Mère Teresa, d’un saint François et, en tout cas, de la plupart des saints reconnus officiellement par l’Église, mais si nous acceptons que Dieu habite notre vie ; si nous inscrivons notre vie quotidienne dans l’amour ; si la foi et l’espérance sont les phares qui éclairent notre chemin, alors oui, nous faisons partie du peuple des saints qui chemine avec humilité et courage. Nous ne sommes sûrement pas des super-héros de perfection et de vertus, mais nous sommes sûrement déjà les saints et les saintes qui réjouissent le coeur de Dieu et qui réchauffent le monde.