Ludovic, de la Star Ac'6
Que faisais-tu avant d’entrer à la Star Academy. Et dans quel but as-tu voulu faire cette émission ?
Avant d’entrer à la Star Ac’, j’avais déjà une activité artistique bien prenante et un réel désir de vivre de ma passion. Etudiant en troisième année d’Administration des Arts du spectacle à l’université d’Evry-Val-d’Essonne, j’étais aussi danseur dans la Compagnie de Roger Louret. Je dansais pour lui tous les week-ends au Casino de Deauville. Quand on m’a proposé de passer l’audition pour entrer à la Star Academy, j’ai évidemment tout de suite accepté. Je l’ai pris comme un tremplin, comme une possibilité de me faire connaître. Mais il ne s’agissait pas d’être connu pour être connu. Ce n’était pas la célébrité qui m’attirait, mais, à travers elle, la possibilité de véhiculer au plus grand nombre un message d’amour et de paix. Je le prenais un peu comme une mission. Dieu m’a donné des dons pour le chant et la danse, je n’ai pas le droit d’être égoïste et de garder mes talents pour moi ! Si durant les “primes”, j’ai pu donner du bonheur aux gens, alors je suis le plus heureux des hommes !
Que retiens-tu de cette expérience ?
Je n’aurais jamais pensé que ce puisse être aussi difficile. Physiquement et moralement. Il nous est demandé énormément de travail. C’est une remise en question perpétuelle, des châteaux de cartes qui s’écroulent sans arrêt. Pas facile d’arriver avec une certaine image de soi et d’encaisser les réflexions et les critiques des professeurs ! Lorsque je suis revenu au château après en être sorti une première fois, il a fallu que je me réhabitue, que je retrouve ma place au milieu des autres élèves, qui eux aussi étaient déstabilisés par le départ de Gaël. A partir de ce moment, je me suis retrouvé dernier du groupe, avec les moins bonnes notes sur les “primes” C’est une sacrée expérience d’humilité ! Mais heureusement, j’en garde aussi beaucoup de bons souvenirs… Les rencontres artistiques sur les “primes” en font partie. Je pense notamment à ma rencontre avec le chanteur américain Josh Groban. Un grand monsieur ! Et puis il y a aussi mon amitié avec Dominique. Une belle histoire humaine, une relation qui repose sur la confiance et l’admiration mutuelle.
Ces trois mois passés à la Star Ac’ t’ont-ils appris des choses sur toi ?
La vie en groupe avec des personnes aussi différentes implique forcément de faire des concessions, on apprend à être plus tolérant. Cela m’a également permis de découvrir chez moi un côté “grand frère” que j’ignorais. Les épreuves de la vie m’ont appris à me battre, je n’ai pas l’habitude de baisser les bras. Et quand, au château, je voyais des élèves fatigués ou découragés, quand certains avaient du mal à se lever le matin, j’avais naturellement envie de les soutenir. Mais je n’avais pas conscience de cet aspect de ma personnalité avant la Star Ac’. Car chez moi, je suis le petit frère !
Avant d’entrer au château, tu n’as pas fait de mystère sur ta foi, au point même d’en parler dès la première soirée, lors de ta présentation. Pourquoi ?
Parce que Dieu est au cœur de ma vie, c’est lui qui me fait vivre. Je pouvais difficilement me présenter sans le mentionner ! Et puis, cela fait partie de notre devoir de chrétien de témoigner de ce en quoi on croit. N’ayons pas honte de ce qu’on est ! Si je me fais critiquer parce que je suis chrétien, tant pis, ce sera pour la bonne cause, ce sera pour Dieu. Mais à partir du moment où on respecte les autres, même si on exprime sa foi haut et fort, il n’y a pas de problème.
As-tu toujours été croyant ?
Oui, je suis tombé dedans quand j’étais petit ! J’ai grandi dans la religion catholique. Lorsque j’étais gamin, je m’ennuyais un peu à la messe car je ne comprenais pas grand-chose à ce qui se passait. Mais progressivement, je m’y suis intéressé. J’aimais bien aider mon curé. Je suis alors devenu servant de messe, puis clerc. A partir de ce moment-là, j’ai commencé à lire les évangiles. J’aime beaucoup le texte de la Passion. C’est la plus belle preuve de l’amour de Dieu pour nous.
Ma foi, je la dois beaucoup à ma maman. Elle est un exemple pour moi. C’est elle qui m’a amené à l’église, et qui m’a fait me rapprocher de Dieu dans les moments difficiles. Je pense notamment à une mauvaise nouvelle que j’ai apprise dans mon enfance. C’est en me tournant vers Dieu que j’ai retrouvé le sourire. Depuis, Dieu est mon refuge. Cela ne signifie pas qu’il est une banque dans laquelle je viendrais puiser uniquement lorsque j’en ai besoin. Non, Dieu est présent dans tous les moments de ma vie. Heureux ou malheureux.
Ta foi t’a-t-elle aidé lorsque tu étais au château ?
Bien sûr ! D’abord elle m’a permis d’avoir un regard fraternel sur les autres candidats. Et puis dans les moments de doutes, je me remettais entre les mains de Dieu. A partir du moment où on accepte de s’abandonner complètement à lui, on ne peut qu’être en paix et en confiance. D’ailleurs, dans mes prières avant d’entrer à la Star Ac’, je ne disais pas « mon Dieu, fais que je puisse entrer au Château », mais « que ta volonté soit faite ». C’est pour cela aussi que je n’étais pas triste quand je suis sorti du château la première fois. Je faisais confiance. Et de fait, cette sortie a été bénéfique puisqu’elle m’a permis d’aller à l’église. J’avais tellement hâte d’aller brûler un cierge à Notre-Dame des Victoires que c’est la première chose que j’ai faite en sortant.
La création artistique, le chant, la danse sont-ils pour toi une forme de prière ?
Avant d’entrer à la Star Ac’, je faisais partie d’une chorale de Gospel. Là, très clairement, chanter était une manière de rendre grâce et de me rapprocher de Dieu. J’en ressentais d’autant plus le besoin que je ne pouvais pas aller à la messe le dimanche car je dansais à Deauville. Bien sûr, le gospel ne remplace pas l’Eucharistie, mais il me plongeait quand même dans une ambiance de prière. En revanche, quand je chante un titre de variété, j’essaie plutôt, à travers l’interprétation, d’apporter de la joie et du plaisir aux gens. C’est pour moi la vocation de l’artiste.
A propos de vocation, t’es-tu un jour posé la question du sacerdoce ?
(Rires) Oui, lorsque j’avais 15 ans, je voulais devenir prêtre. Mais mon curé, voyant ma passion pour la musique, m’a conseillé de persévérer dans ce domaine. Je crois qu’il avait raison !
Aujourd’hui, quels sont tes projets ?
Je souhaite m’éclater dans le style de musique que j’aime, la Black musique. Et puis, bien sûr, rencontrer une femme et donner la vie.
QUESTIONNAIRE DE SAINT ANTOINE
Connais-tu saint Antoine de Padoue ? Quelle image as-tu de lui ?
Bien sûr que je le connais, c’est mon saint préféré ! Il est pour moi exemplaire dans sa manière de suivre et d’annoncer la parole de Dieu. Sa relation avec la nature et les animaux me touche beaucoup : en s’adressant aux poissons du lac, il a confondu les hérétiques qu’il jugeait indignes de ses prêches. C’est lui aussi qui a montré aux incroyants la présence de Jésus dans l’hostie à travers le miracle de la mule. J’aime tous les miracles qu’il a réalisés pour redonner la foi aux gens !
Es-tu déjà allé à Padoue ? Si oui, quel souvenir en as-tu ?
Je n’ai pas encore eu cette chance, mais je compte bien m’y rendre un jour. En attendant, à chaque fois que j’entre dans une église où il y a une statue de saint Antoine, c’est toujours là que je viens brûler un cierge. Pour moi qui suis portugais, saint Antoine n’est pas de Padoue mais du Portugal ! C’est notre saint à nous !
Quand te sens-tu le plus proche de Dieu ?
A chaque fois qu’une belle chose m’arrive. Dans ce cas-là, je remercie Dieu pour les grâces qu’il me donne. Et lorsque je vais mal, c’est aussi vers lui que je me tourne. En fait, je me sens toujours proche de Dieu.
Où puises-tu ta force ?
Je me nourris de la Parole de Dieu. Et j’ai toujours avec moi la Bible. A la Star Ac’, je me ressourçais aussi à travers la lecture d’un texte du pape Jean-Paul II.
Comment pries-tu ?
En général, je commence par faire le signe de croix, puis je dis le Notre Père, trois Je vous salue Marie et je termine par le Gloire au Père.
Qu’est ce qui t’a rendu le plus heureux cette année ?
Beaucoup de choses m’ont rendu heureux… (hésitation). Mon entrée au château de la Star Academy en fait partie.