L’huile qui guérit et sauve

18 Février 2011

Savez-vous que les mots “Christ” en grec et “Messie” en hébreu signifient “marqué de l’huile” ? Composé de parfums de grand choix – de myrrhe, de cinnamone notamment (cf. Exode 30, 23) -, le mélange odoriférant constituant l’huile d’onction sainte servait à manifester la “bonne odeur” du Seigneur et la consécration à sa volonté.





Puisque l’huile pénètre tout et laisse une trace, elle servait d’abord à oindre ce qui mettait en contact avec Dieu : la Tente de la rencontre durant la marche au désert, l’arche de l’alliance, la table des sacrifices, l’autel des parfums et des holocaustes dans le temple (cf. Ex 30, 26-28). C’était une manière de les rendre saints et susceptibles de manifester la présence du Seigneur.



Les prêtres, le roi et le prophète

La liturgie chrétienne a prolongé cet usage en recommandant d’oindre lors de la dédicace d’une église l’autel de l’eucharistie sur lequel est offert le sacrifice de “l’Oint” par excellence qu’est Jésus Christ.

Dans l’Ancien Testament, l’onction servait à mettre à part les prêtres (Ex 30, 31-32), pour qu’ils exercent le sacerdoce au nom de Dieu. L’huile était aussi utilisée pour désigner le roi et en faire “l’Oint du Seigneur”. C’est ainsi que le prophète Samuel prit une corne remplie d’huile et oignit le jeune David au milieu de ses frères. L’esprit du Seigneur fondit sur lui et y demeura par la suite (1 Samuel 16, 13).

Puisque Dieu a promis par la bouche du prophète Nathan de construire pour David une maison établie pour toujours et de faire sortir de sa lignée le futur sauveur du peuple

(2 Samuel 7, 1-17), le terme “Messie” ou ”Oint” est devenu le titre du Roi de l’avenir, le Libérateur d’Israël. David en restait le modèle, et le Nouveau Testament a appliqué cette désignation au Christ (Mt 16, 16), le « Fils de David ».

À côté de la figure du prêtre et du roi, Isaïe annonce un prophète marqué par l’onction sur qui repose l’Esprit du Seigneur afin d’annoncer la Bonne Nouvelle à toutes les nations (Is 61, 1-2).



Baptême, confirmation, sacrement des malades

La célébration des sacrements reprend le symbole de l’onction d’huile : par le baptême, le fidèle devient un autre Christ. La confirmation fait du baptisé le porte-parole du Seigneur, chargé d’annoncer au monde sa lumière. Lors de l’ordination sacerdotale, le futur prêtre reçoit une onction qui l’assimile au Christ, Tête de son Corps.

Enfin, l’huile qui servait à soigner les corps est au centre du sacrement des malades : par l’onction accompagnée de la prière et de l’imposition des mains, la personne souffrante reçoit la guérison de l’âme, le pardon des péchés, la promesse de salut et la force de vie.





QUIZ

1. Que veulent dire les mots “Christ” et “Messie” ? 

a. Tout-puissant

b. Saint

c. Marqué de l’huile 



2. De qui descend le Messie-Christ, le Roi-Sauveur ?

a. De David

b. D’Abraham

c. De Moïse



3. Comment s’appelle l’huile utilisée à la confirmation ?

a. L’extrême onction

b. Le saint chrême

c. L’huile des catéchumènes

Updated on 06 Octobre 2016