L'évangéliaire
Le christianisme n’est pas une religion du livre, mais d’une Personne, le Verbe fait chair, le Fils de Dieu qui a pris la nature humaine pour permettre aux hommes d’être divinisés. Cependant, c’est à travers sa Parole que Dieu se révèle à l’humanité, et c’est plus particulièrement dans l’Évangile que Jésus Christ transmet la Bonne Nouvelle du Royaume.
Les Saintes Écritures sont l’objet d’une intense vénération et le livre de l’Évangile, dit « évangéliaire », mérite une attention particulière. C’est pourquoi il est porté en procession solennelle – par le diacre, s’il y en a un, ou par le président de la célébration – à l’entrée puis au moment de la proclamation de l’Évangile, tandis que le peuple de Dieu l’acclame, debout comme le Christ ressuscité, par le chant de l’Alleluia. L’évangéliaire est encensé, puis montré et embrassé par le ministre ordonné en signe de profond respect. Il est déposé en un endroit particulier, si possible accessible à la vue des fidèles.
Des décorations
Aussi, bien des évangéliaires sont-ils de véritables œuvres d’art, puisqu’ils contiennent la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ. Et lorsque le diacre, le prêtre ou l’évêque lit l’Évangile – ou le chante selon la forme dite de la cantillation –, c’est le Christ en personne qui est là au milieu de son peuple pour lui offrir le pain de sa Parole. Souvent la couverture de l’évangéliaire est somptueusement décorée d’enluminures, de figures saintes, de pierres précieuses, expression de la révérence de l’Église tout entière pour le bonheur que nous offrent les Évangiles.
Lors des ordinations
Pour cette raison, le rite d’ordination des évêques et celui des diacres – permanents ou futurs prêtres – prévoit la « tradition », c’est-à-dire la transmission de l’évangéliaire. De plus, lorsqu’un évêque est ordonné, un évangéliaire est maintenu (par deux diacres) au-dessus de sa tête pendant l’ensemble de la « prière consécratoire » qui suit l’imposition des mains, symbole que c’est par l’Esprit qui a habité Jésus de Nazareth et les rédacteurs du Nouveau Testament que l’homme en question est transformé en successeur des apôtres et berger de son diocèse, et que c’est à l’annonce de la Bonne Nouvelle qu’il doit avant tout réserver son ministère épiscopal.
Pour la nouvelle évangélisation
C’est donc à partir de l’Évangile reçu, lu, médité, partagé que peut s’envisager l’authentique « nouvelle évangélisation », ainsi que l’affirme Verbum Domini, l’exhortation apostolique postsynodale de Benoît XVI sur la Parole du Seigneur
(n. 122). Il vaut ainsi la peine de mettre en évidence l’évangéliaire, non seulement pour la célébration de l’Eucharistie et des autres sacrements, mais également lors de liturgies de la Parole, de catéchèses, de temps de prière, avec des jeunes, des enfants, en toutes sortes de circonstances dont l’Écriture constitue le cœur vivant.
QUIZ
1. Pourquoi porte-t-on l’évangéliaire en procession ?
a. Parce qu’il est lourd
b. Parce qu’il contient la Bonne Nouvelle
c. Pour montrer qu’il est beau
2. Quand peut-on utiliser un évangéliaire ?
a. Uniquement pour la messe
b. Pour tous les sacrements
c. Pour toutes sortes de célébrations où la Parole est au centre (prière, catéchèse, lectio divina)
3. À quel moment de l’ordination d’un évêque l’évangéliaire est-il tenu sur sa tête ?
a. Pendant la prière consécratoire
b. Pendant la proclamation de l’Évangile
c. Pendant la communion