Les reliques
En tant que curé pendant dix ans d’une paroisse dédiée à la « petite Thérèse », à Noës, près de Sierre – dans le diocèse suisse de Sion –, j’ai toujours été impressionné par la ferveur avec laquelle les fidèles manifestent leur attachement à la relique de la sainte que nous y conservons.
La vénération des martyrs
Le culte des reliques trouve son origine dans l’attachement du peuple de Dieu aux martyrs. De même que dans les premiers siècles, les chrétiens aimaient célébrer l’Eucharistie sur le tombeau de ceux qui avaient donné leur vie pour affirmer leur adhésion au Christ, ainsi
a-t-on pris l’habitude de placer une relique du saint auquel était dédiée l’église d’abord sous l’autel, puis dans la pierre de l’autel.
Cela montre bien que le « sacrifice » des chrétiens, au sens d’offrir sa vie à Dieu et de la « rendre sainte », trouve tout son sens à partir de l’unique sacrifice du Fils au Père, par amour pour la multitude, dont la messe fait mémoire. En outre, les reliques expriment symboliquement la communion de l’ensemble de l’Église au mystère de la mort et de la résurrection du Christ, à travers ceux qui en ont témoigné jusqu’à verser leur sang.
Avec discernement
Pour le peuple chrétien, les reliques ont tout au long de l’histoire revêtu une grande importance au nom de l’incarnation du salut : les merveilles que le Seigneur avait accomplies à travers la personne et l’être du saint, nul doute qu’il serait prêt à les renouveler pour les croyants vénérant ses reliques. En cas de danger (épidémies, famine, sièges), on avait ainsi l’habitude de promener en procession la châsse contenant les restes du témoin de Dieu pour arrêter le mal.
Cela a pu entraîner certains excès, comme la division excessive des reliques, leur trafic ou la multiplication abusive de faux. D’où l’importance de nos jours de s’assurer de leur authenticité et d’entourer toute démarche de vénération d’un climat de foi authentique. J’avoue avoir été souvent bouleversé en voyant certains gestes simples et vrais de dévotion de la part d’enfants, de jeunes, de personnes âgées (baiser, génuflexion, décoration) : signes de l’action de Dieu dans des vies humaines concrètes, les reliques peuvent continuer d’apporter sa bénédiction à tous les membres du Christ, aux malades et aux petits.
QUIZ
1. Quelle est la signification étymologique du terme « reliques » ?
a. Les « restes » du corps d’un(e) martyr(e) ou d’un(e) saint(e)
b. Les œuvres d’un docteur de l’Église
c. Le souvenir gardé par la population de l’action d’un témoin de Dieu
2. Comment appelle-t-on le coffret contenant les reliques ?
a. Un reliquaire
b. Une châsse
c. Un bénitier
3. Où place-t-on dans une église les reliques du saint patron ?
a. À côté du tabernacle
b. Dans le clocher
c. Dans la pierre de l’autel
Réponses : 1.a - 2.a et b - 3.c