Les nouveaux
La rentrée est toujours un moment délicat, qu’il s’agisse de la vie familiale ou de la vie politique.
De fait, il y a comme un parfum de recommencement durant cette période, et aussi une forme de crainte devant l’avenir : de quoi cette année de travail qui débute sera-t-elle faite ?
Cette impression est accentuée par la diminution de la lumière du jour et l’approche des mois d’hiver, bien que de belles arrière-saisons puissent illuminer ce mois de septembre.
Mais plus que tous les autres, ce mois est celui des « nouveaux » : les nouveaux élèves d’une classe, les nouveaux paroissiens, les nouveaux habitants du quartier. Dans certains lieux, on organise leur accueil : apéritifs, rencontres…
Qu’en est-il des nouveaux arrivés « tout court », de ceux qui ont fui la misère ou la répression ?
Ces derniers mois ont vu l’arrivée massive de réfugiés dans les différents pays de l’Union européenne. Plusieurs fois, le pape Benoît XVI a rappelé l’importance de l’accueil des immigrés, non seulement parce que c’est un devoir, mais aussi un acte de foi. L’immigré par excellence n’est-il pas celui qui a quitté les cieux pour habiter notre terre ?
Rappelons-nous aussi ce Portugais échoué sur une île italienne et parcourant les routes du sud de la France. Son nom : Antoine !
Ce numéro de septembre est donc orienté vers cet aspect important de nos sociétés actuelles. La réalité des flux migratoires nous invite à une réflexion de fond et non de circonstance. S’il est vrai, comme le dit saint Luc par la bouche de Zacharie, que nous sommes affranchis de la peur, nous pouvons vraiment dire aux nouveaux arrivés le souhait qu’adressait le « petit pauvre d’Assise » à tout ceux qu’il rencontrait : « Paix et tout Bien. »