Les ermites, libres et apaisés
En ce début de Carême, Le Messager nous invite à nous laisser interroger par les ermites, ces hommes et ces femmes qui, au nom de la foi, choisissent de laisser au Seigneur toute la place dans leur vie. Ainsi la prière et la contemplation deviennent le cœur de leur existence. Pris par le don total au Seigneur, la solitude, une vie d’austérité et de travail deviennent le rempart qui leur permet de goûter la plénitude et la joie du lien avec Dieu.
Finalement, en prenant à rebrousse-poil tout ce qui encombre nos vies, toute cette recherche insatiable de confort et de plaisir, cette course épuisante à avoir toujours davantage, les ermites nous montrent qu’il est possible d’être plus libres et apaisés. D’ailleurs, par-delà l’austérité du chemin, ils nous parlent tous de la joie profonde qu’ils découvrent en Dieu. Ces éclaireurs nous sont précieux, car nous aussi nous éprouvons le besoin du vrai, du profond, de ce qui est essentiel pour une vie vraie. Les ermites, en montrant le chemin du bonheur véritable, nous invitent à notre tour à nous y aventurer, peut-être aidé en cela par le soutien de nos proches.
Saint François l’avait bien compris, lui qui demandait à ses frères de s’organiser pour que chacun, à tour de rôle, puisse vivre des périodes d’ermitage, aidés en cela par la présence fraternelle des autres frères.