L’Église, tisserand de liens
Dans un monde qui connaît une évolution extrêmement rapide, nous sommes confrontés à des défis passionnants mais en même temps redoutables. L’un de ces défis réside dans l’urbanisation galopante favorisant la création de villes monstrueuses où se côtoient pêle-mêle luxe et misère dans un contraste scandaleux.
Face à cela, des territoires entiers se vident et se désertifient. Les personnes vivent souvent ces changements dans la souffrance et le désarroi. Installée au cœur de ce monde, l’Église ne peut se soustraire à ces défis. En Occident, et plus encore dans les pays de vieille tradition chrétienne, s’y ajoutent la sécularisation. Celle-ci se traduit bien souvent par une certaine indifférence religieuse quand ce n’est pas de l’hostilité.
Pour autant, l’Église ne baisse pas les bras. Par tous les moyens, elle veut poursuivre l’annonce d’un Dieu de miséricorde au cœur de nos vicissitudes humaines. Elle veut aussi continuer à tisser des liens permettant aux personnes de vivre leur foi dans des communautés vivantes. Cela se vérifie de manière surprenante dans nos campagnes où des fidèles laïcs et des prêtres se dépensent avec courage et créativité pour que l’Église reste vivante.
Les témoignages des pages 8 à 14 nous invitent à porter un regard nouveau sur l’Église de nos campagnes et sur leurs curés : nous n’en sommes pas à une Église vieillotte et résignée. Cela nous encourage et nous interpelle. Oui, « qu’ils sont beaux les pas des messagers de la Bonne Nouvelle ! » (cf. Isaïe 52, 7). Et cela aujourd’hui encore, même si ce sont désormais bien souvent les pneus de leurs voitures qui en souffrent !