Le pardon, une fête
Dans la mentalité populaire, le temps du Carême est devenu trop souvent synonyme de pénitence, entendue comme privation embêtante de quelque chose qui d’habitude nous ferait plaisir. Un temps qui suppose un effort dont on n’a pas nécessairement envie. Les cendres, la croix, le jeûne, les efforts à faire… autant d’aspects qui n’incitent pas à la joie. Oui, un bien triste Carême que ce Carême-là !
Sauf que, vécu dans un tel esprit, ce n’est pas du tout le Carême chrétien que l’Église nous propose de vivre chaque année. Au cœur du Carême chrétien, il y a en effet la nécessité de revenir vers Celui qui nous aime et qui nous invite à retrouver la force et la joie de Son amour. L’Église emploie le terme de conversion pour signifier que Dieu nous invite à revenir à Lui et à accepter Sa miséricorde. Quoi de plus beau que de savoir que nous pouvons toujours compter sur un Dieu-Miséricorde qui, non seulement ne fait que pardonner, relever et guérir, mais dont la plus grande joie est de pardonner ? Bien sûr, goûter à la joie du pardon devrait faire partie de la vie normale d’un chrétien, mais la chance du Carême, c’est de nous le rappeler avec une force toute particulière, afin que nous ne l’oubliions jamais.
Que soit béni ce temps de Carême qui nous permet d’être invités à la fête du pardon que notre Père rêve de nous donner. Alors, encore peur de la confession ?