Le 13 Juin en Suisse, en Irlande, en Australie et à Paris
Depuis Padoue, chaque année, la fête de saint Antoine rayonne, comme d’une source se répandant en d’innombrables ruisseaux, dans différentes parties du monde. Ainsi Frère Georges, visite-t-il chaque année la communauté Saint-Antoine de St-Gall, en Suisse.
Frère Mario anime la Saint Antoine dans diverses localités des Etats-Unis, du Canada, de Grande-Bretagne. Cette année, il a voulu présenter les reliques de saint Antoine à la vénération des paroisses et des communautés franciscaines de la ville de Dublin, Irlande : « Une manière, dit-il, de permettre à ceux qui ne peuvent venir à Padoue, de se sentir proche du Saint. Celui-ci n’a jamais été physiquement présent en Irlande, mais il l’est spirituellement, puisque, depuis une centaine d’années, sa dévotion n’a cessé de croître, et il continue d’y répandre la semence de l’Evangile. »
Chaque année, d’autres Frères se rendent également dans la ville de Paymeham, près d’Adélaïde (Australie-Méridionale), sur invitation du Fr Allan Winter, prêtre diocésain, curé de la paroisse Notre-Dame de la Paix, connue pour sa grande dévotion à saint Antoine. La fête du 13 juin était précédée d’une semaine de préparation, avec des conférences sur saint Antoine, la paix et les Droits de l’homme. En France, après plusieurs années de présence aux Hauts-Buttés (Ardennes françaises), le Frère Valentin a tenu trois soirées de conférences au couvent franciscain de la rue Marie-Rose, à Paris, en préparation à la fête de saint Antoine.
En ouverture de ce “triduum”, une question était posée : « Qui est pour nous, aujourd’hui, saint Antoine ? » La réponse, articulée en trois sujets, a illustré la profonde connaissance du mystère du Christ de la part de saint Antoine ; sa haute spiritualité ; son intense activité au service de l’Evangile et des pauvres, parmi les populations de son époque. Antoine, écrit son premier biographe, « reçut de son supérieur la charge de prédicateur. Encouragé par l’autorité qui l’envoyait en mission, il mit tout son zèle à remplir ses devoirs de prédicateur au point de mériter le nom “d’Evangéliste”.
Peu après, en effet, saint François lui confiait la charge d’enseigner et ces tâches, il les assuma pleinement y consacrant ses forces physiques et son enthousiasme. Antoine écrit à propos de la parabole du Semeur : « La semence est la parole de Dieu (Lc 8,11). Afin d’être compté parmi les bienheureux, je sèmerai cette parole sur vous, au nom du Seigneur, qui est venu dans le monde semer sa semence». J’écrirai en honneur d’un seul Dieu, pour l’utilité des fidèles et selon mes capacités ».
Et dans son commentaire de l’évangile de l’aveugle né, il ajoute :
« La prédication éclaire l’œil de la raison, pour qu’il puisse percevoir le rayon du vrai soleil, Jésus Christ : Au nom du Seigneur, je verserai moi aussi l’huile de la prédication qui éclaire les yeux des aveugles ».
« Aujourd’hui comme alors, écrivait Jean-Paul II à l’occasion du huitième centenaire de sa mort, nous avons un urgent besoin de catéchèse renouvelée, fondée sur la parole de Dieu, spécialement sur les Evangiles, pour faire comprendre à nouveau au monde chrétien la valeur de la Révélation et de la foi. »