L'Année de la Foi
En octobre dernier, Benoît XVI a appelé toute l’Église à vivre l’Année de la foi.
Et c’est peut-être dans un pays comme le nôtre, que l’on a l’habitude d’appeler pays de vielle chrétienté, que l’Année de la Foi peut révéler toute sa vigueur et son opportunité.
Sans vouloir choquer, n’avons-nous pas pris le risque de « revêtir l’habit d’une fidélité résignée » ? Certes, nous l’aimons notre Église, nous nous donnons pour elle, nous faisons tout ce que nous pouvons au moins pour « maintenir les positions »… mais, force est de constater que, malgré tous nos efforts, nous n’y arrivons pas, et que le tissu ecclésial se délite de jour en jour.
Et si l’Année de la Foi était l’occasion pour ouvrir enfin des horizons nouveaux et chercher des chemins plus courageux pour l’annonce de la foi ? Et si on arrêtait de se crisper sur l’effort de maintenir à tout prix, pour prendre davantage le temps de chercher ensemble comment créer ? Et si au lieu de se focaliser sur l’attente que l’on vienne vers nous, on « avançait au large pour jeter à nouveau les filets » avec Pierre ?
Heureuse Église qui refuse de se caserner derrière nos peurs, nos habitudes et nos découragements trop souvent subis… mais qui ne cesse de nous envoyer avec bienveillance et amour vers notre monde et vers nos frères. C’est peut-être là que nous pouvons retrouver notre élan d’apôtres et goûter à l’extraordinaire fécondité que Dieu donne.