La naissance de Jésus prépare notre baptême
En préparant Noël au mois de décembre, nous honorons davantage la Vierge Marie et sa maternité. Et saint Antoine éclaire le lien entre la naissance et la mort de Jésus : « Elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire (Luc 2, 7). Ô pauvreté ! Ô humilité ! Le Seigneur de toutes choses est enveloppé d’un lange ; le roi des anges est couché dans une étable… » Et il ajoute : « Remarque que le Christ est enveloppé de langes au début et à la fin de sa vie. »
Saint Antoine fait le lien entre les langes de la naissance à Bethléem et le linceul qui enveloppe Jésus au moment de sa mise au tombeau, et il ajoute : « Heureux celui qui finira sa vie dans l’innocence baptismale ». Et Antoine rappelle comment, après le péché d’Adam, nos premiers parents étaient revêtus d’une tunique de peau (Cf. Genèse 3, 21). Cette tunique est la marque de la condition charnelle du pécheur, alors que le lange de l’enfance et le linceul du tombeau enveloppant le corps du Sauveur sont un signe de l’innocence de l’enfant et de notre baptême futur. Saint Antoine parle ainsi de l’espérance apportée par le Sauveur : « Le nouvel Adam… a été enveloppé de langes, dont la candeur évoque pour nous la pureté de sa Mère, l’innocence baptismale et la gloire de la résurrection générale. » Si Jésus a été enveloppé d’un linceul à sa descente de croix, c’est pour rappeler sa naissance et l’innocence de celui qui était enveloppé de langes comme sera le nouveau baptisé revêtant la robe blanche de sa nouvelle vie. Car le baptême lui-même est le signe de la nouvelle naissance avec le Christ qui nous appelle tous à la résurrection finale.
Ainsi en préparant la fête de Noël, nous regardons vers Marie qui fait renaître le Sauveur au milieu de nous comme elle lui a donné vie à Bethléem. Et en voyant l’enfant de la crèche, enveloppé de langes, nous pensons également à notre baptême pour retrouver, grâce à Marie, la pureté de vie et l’espérance de la résurrection finale.