La femme, l'égale de l'homme ?
En gros plan, mise en vedette, une petite fille s’interroge : « Quel avenir pour nous, les femmes ? Quelle sera notre place dans la société et dans l’Eglise ? » C’est à elle et à toutes ses amies, que nous consacrons notre couverture. Concession à la mode en ce siècle de revendications ? Non, mais plutôt accompagnement des femmes pour qu’elles soient reconnues, dans l’esprit de la Bible, égales à l’homme en dignité et en droits ?
Car, c’est bien ainsi, si je ne me trompe, que s’expriment nombre déclarations officielles, alors que, comme le souligne une théologienne dans ce même Messager, elles sont encore absentes des instances de décision !
Laborieuses créatrices de la vie, trésors de tendresse pour l’homme et les enfants, inépuisables dans le don d’elles-mêmes jusqu’à l’héroïsme, chefs-d’œuvre de sainteté, conseillères attentives aux moindres détails de la vie, que seraient sans elles l’homme, la famille, les enfants, la société, la presse, l’Eglise ?
Nous sommes peinés lorsque nous les voyons rabaissées, exploitées en économie, en politique, dans la publicité, dans la rue… Nous sommes heureux quand elles sont reconnues dans tous leurs droits, à tous les niveaux, depuis l’employée de maison, souvent mal payée et aux maigres retraites, jusqu’aux enseignantes, policières, juges, avocates, ministres, conciliant avec grand peine travail et vie privée. Nous sommes heureux quand nous les voyons tenir des places de responsabilité dans la vie et dans l’animation des Eglises locales, des diocèses, des paroisses. Nous le sommes également lorsque, dans des pays dits moins développés, la femme joue un rôle de premier plan dans le maintien et l’évolution de la structure familiale. Quel bonheur, s’il pouvait en être ainsi dans nos sociétés et dans l’Eglise !…
Puissent-elles devenir et rester celles que Dieu a établies comme compagnes de l’homme et “mères des vivants”. Celles qui tiennent debout le temple du couple et du foyer ; celles en qui les enfants trouvent amour, chaleur et équilibre.
Quelqu’un pensera : « On dirait que vous écrivez, comme tout le monde, pour la journée de la femme (8 mars) ! »… Et si, au contraire, c’était parce que nous sommes en Carême ? « Quel lien, direz-vous ! » « Le Carême, écrit le Pape dans son message, offre à tout chrétien la possibilité de se préparer à la fête de Pâques en examinant sa propre vie, la confrontant d’une manière spéciale avec la parole de Dieu qui éclaire la route quotidienne des croyants ». Son propos s’attardera tout spécialement sur la manière désintéressée d’aider concrètement les pauvres du monde, mais « examiner sa propre vie et la confronter à la Parole de Dieu » ne concerne-t-il pas, aussi, nos manières de juger, de penser, d’agir envers nos mères, nos sœurs, nos épouses, nos amies, toutes ces femmes, en somme, que Dieu a placées sur notre route ?
Que l’amour et le respect que saint Antoine a portés à tout être humain nous aident dans cette prise de conscience et dans l’aide que nous pouvons apporter au respect et à la promotion de toute femme, fille de Dieu et notre sœur dans la création.