Joyeux Noël de paix!
Deux pensées hantent mon esprit à l’approche du prochain Noël: le désir de vous présenter mes vœux les plus sincères, et la paix. A ces pensées, j’ajouterai volontiers un anniversaire et le rappel du Jubilé de l’an 2000.
Mes vœux. Je souhaite à tous un vrai Joyeux Noël en famille. Ce souhait est plus qu’une simple formalité, On sait les difficultés que connaissent aujourd’hui les familles: couples disloqués, enfants sans repères, anciens dans la solitude. Que ceux qui le peuvent puissent se retrouver réunis; que tous puissent oublier les discordes.
Ce souhait, je le formule pour ceux qui viennent de nous rejoindre, pour ceux qui nous sont fidèles depuis de nombreuses années et qui soutiennent fidèlement et généreusement nos œuvres; pour ceux enfin qui, pour des raisons diverses, nous quittent et auxquels nous tenons à redire notre amitié. Anciens et nouveaux, nous formons une grande Famille spirituelle, unie dans la prière, la confiance mutuelle, la solidarité envers les plus démunis et la foi.
La paix. Elle est évoquée, dans ce numéro, par le Prix Nobel attribué à deux personnalités, un évêque et un diplomate, qui consacrent leur vie à la défense d’un peuple, lointain et oublié, mais fier de sa dignité et de sa foi. Il est heureux que de tels hommes existent! Trop nombreuses sont encore, hélas, les populations déchirées par des conflits ethniques, religieux ou politiques, les assassinats, l’insécurité quotidienne, le manque de nourriture, les déplacements en masse. Chaque soir, la télévision nous en montre les horreurs; chaque soir, nous nous demandons pourquoi, dans ce monde qui se croit à la pointe du progrès, la paix n’est-elle pas encore possible? et chaque soir, nous cherchons une réponse.
Oui, pour tous ceux qui veulent la paix et la cherchent par tous les moyens, la paix est possible. Jésus l’a apportée à Noël. Mais le cadeau qui porte ne tombe pas du ciel comme par enchantement: c’est une conquête, acquise au prix d’efforts constants et difficiles. Jésus la donne, mais c’est nous qui la construisons en vivant sincèrement son message d’amour. Que cette paix de Jésus règne en nous, et à travers nous, dans notre monde!
Ce numéro de Noël évoque, dans un cahier spécial, le centenaire d’une paroisse et d’un quartier nés sous le nom de saint Antoine. Que cette célébration soit une invitation à vivre sous la protection de saint Antoine pour être, comme lui, amis des humbles et bâtisseurs de paix.
Au cours du temps de l’Avent, nous avons été invités également à nous préparer au Jubilé de l’an 2000. Pendant les trois prochaines années, nous sont proposés un thème, un sacrement, une vertu chrétienne. En 1997, nous allons approfondir notre attachement à Jésus Christ, notre baptême et notre foi. La dévotion à saint Antoine ne nous distrait pas de ces démarches: elle nous conduit, au contraire et sur son exemple, à vivre en communion profonde avec l’Eglise.