25 Novembre 2013

Joyeux Noël

La vue d’une crèche nous renvoie presque toujours à des images de fête et de bonheur. Et il est heureux qu’il en soit ainsi. Mais quand saint François d’Assise a en quelque sorte imaginé et inventé la crèche, c’était pour lui une manière de représenter presque visuellement le mystère incroyable de l’Incarnation de Dieu en la personne de Jésus. 

De ce fait, les paroles de saint Jean « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1, 14), prennent une densité et une force incroyable. Le Dieu transcendant ou inaccessible s’est fait homme de chair et de sang. C’est donc à travers le corps de Jésus de Nazareth, et à travers lui seul, que le Dieu unique a voulu se révéler.

Cela devrait nécessairement interroger les images que nous nous faisons de Dieu et de Sa toute puissance. Si l’Enfant de Bethléem est Dieu, alors notre Dieu n’est pas le marionnettiste qui tire les ficelles d’en-haut, distribuant le bonheur ou le malheur à Son gré ou selon nos mérites, ni un dispensateur de tragédies et de catastrophes pour éprouver ou châtier les hommes, mais une fontaine intarissable d’amour et de miséricorde. Son honneur et Sa joie est d’être l’Emmanuel, c’est-à-dire « Dieu avec nous », le Dieu proche des hommes. 

L’amour qu’Il nous porte se manifeste à nous avec un visage profondément humain, car Dieu nous aime (comme dit saint Jean Chrysostome) avec plus de force qu’un père, avec plus de tendresse qu’une mère et avec plus de fougue que n’en mettent de jeunes époux, car Il prend Ses délices au bonheur des hommes.

Heureux sommes-nous, si la crèche nous fait comprendre de quel amour nous sommes aimés !

Updated on 06 Octobre 2016