JO et chrétiens de Chine
Avec les JO ; avec, sur le plan politique, un rapprochement entre Pékin et Taïwan, sur le plan religieux, la Journée de prière pour l’Eglise de Chine, le 24 mai dernier, et sur le plan humanitaire, les inondations en Birmanie et le séisme dans le Sichuan (90 000 morts, 5 000 enfants sans parents), ces mois d’été 2008 tournent nos regards vers l’Extrême-Orient, en particulier vers la Chine. Et vers l’hémisphère Sud-Oriental, où la jeunesse du monde entier se rassemble autour du Pape, à Sydney, en juillet, pour les JMJ.
Nos regards, mais également les sujets que nous proposons à propos de cet immense pays : situation de l’Eglise (p. 8), histoire des missions franciscaines (p. 28), prière à Notre-Dame de Chine (p. IV)…
Car, la Chine n’est pas aussi éloignée que l’on croit. Les JO occuperont certainement une place envahissante dans nos médias durant le mois d’août. Dans nos achats, nous ne pouvons échapper à l’emprise des produits, alimentaires, vestimentaires et industriels, venant de Chine. Sur le plan politique, nous nous réjouissons de savoir que les Chinois de Taïwan sont allés au secours des sinistrés du tremblement de terre et que les chefs politiques de la Chine continentale et de la Chine insulaire se rencontrent pour renouer les échanges et, souhaitons-le, pour s’acheminer vers des accords de paix. A plus forte raison, sur le plan religieux et spirituel, c’est avec bonheur que nous apprenons que les Chinois cultivent, même sous le communisme, le culte des ancêtres ; qu’à Rome, le chemin de croix du Vendredi saint 2008 a été écrit par un cardinal chinois en pensant aux martyrs de l’Eglise du silence en Chine ; que des personnalités officielles assistent à un concert donné au Vatican par l’orchestre de Shanghaï en l’honneur du Pape ; et qu’en Europe plus de 300 prêtres chinois suivent leur formation théologique et pastorale, se préparant ainsi à la projeter dans leur propre pays.
Or, une Chine aussi proche de nous ne peut passer inaperçue. Mais comment vivre avec ?
Il y a tout d’abord « La prière pour la Chine », une institution durable qui nous replongera chaque année dans l’actualité de ce pays ; beaucoup d’entre nous, surtout dans les grandes villes, vivent la proximité avec des voisins Chinois, en concurrence ou en solidarité, cela dépendra de nous. Nombreux s’intéresseront au respect des droits de l’homme, sans oublier cependant que, même chez nous, ces droits peuvent être violés quand l’égoïsme domine…
Mais nous tous, nous aurons à cœur, comme les missionnaires des temps passés et d’aujourd’hui, de semer la parole de l’Evangile et de témoigner de notre foi au Christ.
L’enseignement, l’esprit et l’exemple de saint Antoine nous y engagent.