Je suis le bon pasteur
La Parole de Dieu
Moi, je suis le bon pasteur,
le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis.
Moi, je suis le bon pasteur ;
je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît, et que je connais le Père ;
et je donne ma vie pour mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront,
et personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout,
et personne ne peut les arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes un.
(Jn 10, 11 ; 14-15 ; 27-30)
La parole de saint Antoine
« Je suis le bon pasteur »… Le Christ peut dire avec raison : Je suis, car pour lui rien n’est passé, rien n’est à venir, mais tout lui est présent. C’est pourquoi, on lit dans l’Apocalypse : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin, dit le Seigneur Dieu, qui est, qui était et qui vient, le Tout-Puissant » (Ap 1, 8).
« Je suis le bon pasteur ». Le mot « pasteur » vient du latin pasco, « je pais » ; le Christ nous nourrit chaque jour de sa chair et de son sang dans le sacrement de l’autel. C’est Lui, notre David, petit et humble ; notre Abel, « pasteur de brebis » (Gn 4, 2) que Caïn, figure de ses persécuteurs, tua par jalousie.
Ézéchiel et Isaïe soulignent le soin et l’amour de ce pasteur pour les brebis :
- « Je susciterai un pasteur qui les fera paître et sera pour eux un pasteur » (Ez 34, 23) ;
- « Tel un berger il fait paître son troupeau, de son bras il rassemble les agneaux, il les porte sur son sein et conduit lui-même les brebis mères » (Is 40, 11).
Pour nous, le nouveau pasteur est Jésus Christ qui nous nourrit chaque jour de la doctrine de l’Évangile et les sacrements de l’Église, nous rassemble de son bras, étendu sur la croix et nous porte sur le sein de la miséricorde, comme une mère porte son fils. « Sur le bois, écrit saint Pierre, il a porté nos fautes dans son corps, afin que nous vivions pour la justice ; par ses meurtrissures, il nous a guéris » (1 P 2, 24).
« J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos… elles écouteront ma voix ; il y aura un seul troupeau, un seul pasteur » (Jn 10, 16).
Pour aller plus loin
Le deuxième dimanche après Pâques, dédié jadis au « bon pasteur », célèbre actuellement le mystère de la divine miséricorde ; et l’évangile du « bon pasteur », proclamé le quatrième dimanche, comporte un fort accent de miséricorde. Qu’y a-t-il de plus tendre, de plus attentif, de plus fort et de plus miséricordieux que l’Agneau de Dieu, qui prend soin de chaque brebis, surtout des plus fragiles et offre sa vie pour nous sur la croix ? Le portrait que nous propose saint Antoine retrace ce miracle de bonté et de miséricorde.
- Ce pasteur est le commencement et la fin de toutes choses (Jn 1, 1 ; Ap 1, 8), Il englobe toute la création et guide l’existence de chacun de nous.
- Vrai pasteur, Il nourrit ses brebis dans les meilleurs pâturages : ses enseignements et le don des sacrements.
- Soucieux de notre croissante spirituelle, Il suscite en tous temps de nouveaux pasteurs, ses envoyés avec lesquels nous devons collaborer pour le bien-être de tout le troupeau.
- Tendre berger, Il nous porte sur son cœur et guérit nos blessures.
- Chargé par son Père de rassembler toute l’humanité, Il nous envoie, chacun, témoigner de son Évangile par la parole et l’exemple et lui ramener les brebis égarées, sans pasteurs, que nous rencontrons sur nos chemins. Et au milieu de ceux qui se découragent, restent sourds à ses appels ou l’abandonnent, Il nous rassure par la promesse qu’un jour, dans l’Église et dans le monde, il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
« Quel grand amour, chante alors saint Antoine. Vraiment, de l’amour du Seigneur la terre est pleine » (Ps 32, 5-6).