Ils font naître Jésus dans le monde
De nombreux Frères de la Basilique ont essaimé vers l’Argentine, le Brésil, la Zambie, le Ghana, les Indes, Timor-Est, les Philippines, comme missionnaires de l’Evangile. Plusieurs d’entre eux se sont retrouvés, autour de leurs parents, amis et confrères religieux, le 20 octobre dernier, à l’occasion de la Journée missionnaire mondiale.
« Plus de quatre-vingts Frères de notre Province travaillent actuellement dans nos missions, explique le Père Valentino Maragno, responsable du Centre Missionnaire des Frères Conventuels de Padoue, depuis les octogénaires de la première heure jusqu’aux jeunes de trente ans partis dernièrement. Chaque année, une journée de rencontre réunit ceux qui sont de passage parmi nous et leurs familles, ainsi que les amis et bienfaiteurs qui sont en contact avec nos missionnaires et soutiennent nos missions. »
Heureux d’offrir nos enfants
« Nous sommes heureux, ont dit des parents, que nos propres fils travaillent en première ligne, parfois dans des conditions qui n’ont rien à envier à la crèche de Bethléem. »
Les Frères missionnaires du Ghana fêtaient, à cette occasion, le 25e anniversaire de l’arrivée des franciscains conventuels dans leur pays. Là-bas, Frère Arcadio a choisi de vivre dans un bidonville d’Accra, la capitale du Ghana, où chaque jour 25000 personnes luttent pour leur survie. Frère Charles et frère Joseph ont remercié les familles d’avoir permis à leurs fils religieux de partir pour la mission : « C’est grâce à leur travail pastoral, ont-ils témoigné, que nous avons connu le Christ, avons embrassé la vie religieuse, à la suite de saint Antoine, un saint très aimé dans notre pays, et désirons continuer à annoncer le Christ à nos frères. »
J’ai dédié ma vie aux pauvres
Un frère d’Argentine a lu le testament spirituel de frère Jérémie, figure populaire des rues de Montevideo, qu’il traversait chaque jour avec son chariot chargé de victuailles pour les pauvres, et qui nous a quittés, il y a quelques mois à l’âge de 84 ans. « Lorsque je suis arrivé ici, écrivait-il, j’avais la tête pleine d’idées. Je croyais convertir le pays… A la fin de ma vie, je me rends compte de n’avoir rien fait. Je ne parlais pas l’espagnol, je n’étais pas un savant : j'ai décidé alors de dédier ma vie aux pauvres, leur chercher du travail, leur apporter de quoi manger, faire, en somme, quelque chose d’utile à leur vie de tous les jours. »
Nos encouragements et notre aide : voilà des manières efficaces pour faire naître Jésus dans tous les pays du monde .