Fleurir les rombes
A la Toussaint, 1er novembre, jour férié dans de nombreuses contrées ou les solennités catholiques rythment (encore) le calendrier civil, l’habitude existe de se rendre l’après-midi au cimetière et d’y vivre en communauté une liturgie de la parole en l’honneur de nos chers disparus. alors que, “normalement”, la commémoration des fidèles défunts se célèbre le 2 novembre.
Il n’empêche que cette collusion de dates peut être signifiante, même si elle donne à la Toussaint une coloration un peut “tristounette”, tandis que c’est une fête d’allégresse – comme son nom l’indique du reste : la célébration de tous les saints ! Que faire pour bien lier le 2 et le 1er novembre ? D’abord nourrir l’espérance que nos bien-aimés disparus seront eux aussi associés au bonheur de Dieu. Et ensuite croire qu’ils nous aident dans notre propre chemin vers la sainteté.
Une gerbe
Comment mieux l’exprimer que par les gestes des fleurs et des bougies déposées sur les tombes ? Cela n’a rien à voir avec les croyances antiques des Égyptiens, par exemple, qui entouraient les cadavres momifiés d’aliments et de biens terrestres comme pour mieux les accompagner dans leur long voyage vers l’au-delà.
Une gerbe placée sur le cercueil d’un proche, le jour de l’enterrement, puis sur son monument funéraire, dit notre conviction que la mort n’a pas le dernier mot, que le grain de blé du corps mis en terre, même s’il meurt, devient capable de fleurir en vie éternelle, et que l’Esprit du Seigneur fait germer la résurrection en nos pauvres êtres mortels promis à une transformation définitive. Un peu comme la branche de buis toujours vert glissé sur les crucifix au dimanche des Rameaux, qui clame que la vitalité de Pâques fait reverdir l’arbre mort de la croix.
Une bougie
Un lumignon allumé avec ferveur au pied de la photo mortuaire, sur le bord du monument funèbre, comme lors de la célébration des obsèques, suscite la flamme de notre foi en l’immortalité. La lumière pascale ravivée à la Toussaint promet aux défunts de participer à l’universel embrasement de joie céleste auquel sont déjà associés les saints, ceux du calendrier et ceux du quotidien.
Une pensée
J’aime spécialement sur les tombes la fleur humble, délicate et résistante qui s’appelle “pensée”. Planter des pensées dans la terre où est enseveli l’être bien-aimé, c’est lui dire : nous ne t’oublions pas, nous te portons dans notre indéfectible amitié et notre vibrante prière. Nous pensons à toi. Pense à nous !
QUIZ
1. Déposer une gerbe sur une tombe, c’est :
a adresser des félicitations au défunt
b parfumer son dernier voyage
c affirmer que la vie fleurit au-delà de la mort
2. Le 1er novembre, nous célébrons la Toussaint qui est
a la fête des morts
b la fête de tous les saints
c le lendemain d’Halloween
3. Les bougies au cimetière représentent
a la lumière de Pâques
b le feu qui chasse les mauvais esprits
c un peu de chaleur pour réchauffer
1. C- 2. B – 3. A