Fleur d'une vie retrouvée
Le printemps est bien installé, et la période estivale se pointe à l’horizon. Mais ne passons pas trop vite sur cette saison: celle du passage de la mort à la vie, celle de Pâque.
Nous retiendrons de ce numéro printanier du Messager, la fleur d’une vie retrouvée : Claire Ly (pages 14-16).
Son témoignage si fort nous conduit à cette dimension de la Liberté qui dépasse infiniment celle d’une revendication insolente. Au contraire. Sa lecture nous fait ressentir un rafraîchissement intérieur, semblable à celui d’un matin de Résurrection .
Tout y est : le passage à travers les eaux sombres de la révolte, lorsqu’il n’est plus possible croire en l’Homme et que seule la volonté d’y croire encore nous fait vivre .
Cette communion profonde entre les racines et les fruits (bouddhisme et christianisme) d’une vie passée au feu d’une telle captivité, devrait nous questionner sur notre propre capacité à franchir les obstacles qui jalonnent nos existences et de trouver l’unité intérieure. Elle est comme un appel à toujours renaître.
Quand la sagesse humaine et spirituelle d’une tradition fait germer l’ Evangile selon la logique du grain de blé (ou de riz) semé en terre, qui lève et enfin produit cent pour un. En tout cas “merci” à Claire Ly de nous en donner l’occasion.
C’est la même réflexion que posait le frère Eloi Leclerc au début de son livre Le soleil se lève sur Assise, comme un défi lancé à la violence du monde : « La fraternité humaine est-elle possible ? »
Plusieurs réponses, qui ne résolvent pas pleinement le problème, mais qui sont porteuse d’espérance sont données. Tel ce rassemblement des jeunes des aumôneries de la Région Parisienne que l’on nomme précisément : le Frat(ernel).
Telle aussi cette offrande totale de Régine à la suite de sainte Claire à Orthez le 25 mars dernier dans une vie totalement vouée au prophétisme de la prière, dont on dit qu’elle est « la prunelle du monde ».
Tel est aussi l’hymne d’un François ou d’un Antoine, chantant la création comme support de la louange en écho au Magnificat que ce mois de mai fait retentir en contemplant la Toute Bénie : Marie, la Dame du saint de Padoue.
Nous découvrirons aussi pourquoi, au cœur de la Riviéra française, les fils de saint François on établit leur mission, toujours vivante.
Il ne tient qu’à nous de prendre le relais qui fait de l’expérience chrétienne un printemps permanent.