Exercer notre liberté
Le printemps est souvent synonyme de liberté.
Pourquoi ? Sans doute parce que les frimas desserrent leur rigueur. La lumière du soleil et la chaleur invitent à sortir des lieux confinés. Mais cette liberté ne va pas sans responsabilité.
C’est ce que nous rappelle Jean-Philippe Delsart, président des pharmaciens catholiques. La liberté est aussi celle de transmettre valeurs et connaissance dans une société en recherche de repères, comme nous l’exprime Fabrice Hadjadj dans la rencontre que nous avons eue avec lui.
La Caritas Saint-Antoine nous témoigne aussi de la soif qu’ont les enfants des pays émergents en matière de scolarisation, tandis que cette année l’enseignement catholique s’interroge sur sa faculté d’annoncer explicitement l’Évangile, tout en respectant le cheminement de chacun.
L’intérêt de telles réflexions réside dans notre propre faculté à exercer notre propre liberté dans la confrontation avec celle de nos proches : la vie fraternelle et communautaire est en ce sens prophétique. La célébration ces jours-ci du 750e anniversaire des Constitutions de Narbonne qui affermirent l’expansion de l’Ordre franciscain au XIIIe siècle a été pour notre famille spirituelle un appel important pour notre mission aujourd’hui : celle d’une vraie liberté, accomplie ensemble. N’y voit-on pas d’ailleurs la définition de ce que nous appelons, au sens social comme religieux, la fraternité ?
Et puisque nous parlons de liberté, de responsabilité, comment ne pas évoquer à travers l’art et la prière, la figure de Marie, particulièrement vénérée en ce mois de mai.
Sollicitée par Dieu, elle s’interroge, évalue sa réponse et s’offre à la fécondité de la Parole.
Et pour paraphraser saint Bernard de Clairvaux, nous pourrions ajouter : si tu veux être libre vraiment, regarde l’étoile et invoque Marie.