En Dieu, la source de toutes beautés
Le souvenir des flammes immenses dévorant la cathédrale Notre-Dame-de-Paris le soir du 15 avril dernier est encore très vif dans l’esprit de beaucoup. Le frisson d’émotion qui a parcouru le monde entier en disait long sur la crainte de voir se perdre un patrimoine unique dans l’incendie. La simple idée qu’un chef-d’œuvre d’art et de culture puisse partir en fumée demeure insupportable.
Tout cela nous donne une bonne occasion de réfléchir sur la place de l’art et de tout ce qui se qui se rapproche de la beauté. Quelle est l’utilité de l’art ? Qu’apporte-t-il à notre vie ? Il apparaît clairement qu’on ne peut pas parler de l’art en termes d’utilité ou de profit, car ce n’est pas sa fin.
Mieux, ce qu’il produit est plutôt de l’ordre d’une richesse immatérielle qui embellit la vie et l’exalte. L’art est comme un arbre nourricier qui enrichit, nourrit et ennoblit la vie quotidienne. Sans lui, sans la recherche de ce qui est beau, la vie humaine serait morne et désespérément plate.
Ceux qui œuvrent à la recherche et à la mise en forme de la beauté sont à accueillir avec reconnaissance. Ce sont des prophètes qui nous ouvrent des horizons et des chemins vers la beauté et le rêve. Donnant un élan à nos vies, les artistes nous acheminent sur la via pulchritudinis, ce chemin de la beauté sur lequel les croyants s’approchent de Dieu, source de toutes beautés.
Nous sommes faits pour vivre debout, le regard joyeux et aimant, goûtant la beauté sous toutes ses formes. Qu’y a-t-il de plus exaltant et de plus urgent que d’apprendre à transmettre ce trésor qui transforme le quotidien de nos vies ?