Donner un sens à sa vie

Toute vie est vocation, pour un médecin, un infirmier, un militant, un bénévole, et à plus forte raison pour des prêtres et des religieux qui ont choisi d’annoncer l’Evangile, de célébrer les sacrements, de guider la vie des communautés chrétiennes, de servir leurs frères dans les domaines de la santé, du logement, de l’instruction, de la justice, de la presse, de la vie quotidienne dans les quartiers. Nous prierons, avec Jean-Paul II : pour que le Père aide ses fils à marcher avec grande générosité vers la réalisation de son Amour ; pour que le Seigneur Jésus donne à son Eglise des prêtres qui portent à tous les fruits de sa mort et de sa résurrection ; pour que l’Esprit mette dans le cœur de ceux qui sont appelés à la vie consacrée une forte passion pour son règne ; pour que Marie suscite confiance et zèle dans le cœur des jeunes d’aujourd’hui.

L’urgence de la foi

Charles Fazilleau, jeune prêtre de 29 ans du secteur paroissial de Châtellerault-centre, se rappelle : Mes parents, dit-il, recevaient souvent des prêtres à notre table. Ils étaient des amis. Nous avons baigné dans une atmosphère de foi et de prière.
Ce qui frappe surtout l’Abbé Fazilleau, c’est l’urgence de la foi, une foi vivante et incarnée : Regrouper les gens ne suffit pas. J’ai l’impression que l’on a vraiment besoin d’un souffle de foi. Les structures, si nécessaires soient-elles, doivent être au service de la mission, et c’est l’Esprit Saint qui doit les diriger. On se triture trop l’esprit à conceptualiser Dieu. En fait, je constate qu’il est de plus en plus essentiel de recentrer sur la prière et de replacer l’Eucharistie au cœur de toute vie chrétienne… Et nous avons besoin de prêtres heureux…qui sachent rayonner de l’amour de Dieu, un Dieu aimant qui nous appelle amis et nous invite à demeurer dans son amour.

Pourquoi je suis franciscain conventuel...

Qu’est-ce qui a pu pousser un curé de campagne à entrer chez les Franciscains Conventuels ? , se demande Frère Bernard Cerles, prêtre, engagé depuis peu dans l’Ordre franciscain conventuel.
Et de répondre par un rapide retour en arrière : Ce n’est pas la solitude, dit-il : j’ai toujours eu deS communautés chrétiennes sympathiques… et beaucoup d’amis dans le clergé local. Depuis mon adolescence, c’est la vie monastique bénédictine qui m’attirait, mais aussi le désir d’annoncer l’Evangile. J’ai donc suivi cette route diocésaine, tout en gardant en moi l’appel de la vie religieuse. Puis, la rencontre avec l’Ordre de Saint-François s’est réalisée en plusieurs temps : un frère franciscain conventuel sur ma paroisse ; un pèlerinage à Assise, à la tombe de saint François ; un film, François et le chemin du soleil, de Franco Zeffirelli ; la découverte de saint Maximilien Kolbe et du don de sa vie à Auschwitz ; une exposition à Lourdes retraçant son itinéraire et son amour pour l’Immaculée ; une vie de prière, de fraternité, d’annonce joyeuse et simple de la Bonne Nouvelle avec les Frères de la communauté de Narbonne… Le noviciat et, enfin, mes premiers vœux, le 31 août 2000, dans la Basilique de Padoue.
Depuis, je vis avec les confrères de Tarbes et suis heureux de perpétuer la vie des Franciscains Conventuels qui, depuis des siècles, portent la joie et la simplicité de François, pauvre du Christ.