Petit Enfant Jésus, quand je te regarde dans la crèche je ne peux pas retenir ma tendresse, car tu me rappelles que tu es Amour. D’ailleurs, chaque année, à Noël, un frisson de tendresse mêlé à l’espoir d’une vie plus belle et plus humaine traverse le monde. Mais plus je te regarde et je réfléchis, plus je me rends compte que tu es un Dieu bien déconcertant : tu ne viens pas à nous comme un Dieu fort, puissant et efficace avec des solutions toutes prêtes.
En naissant petit homme comme tout être humain, tu as choisi un chemin où personne ne t’attendait, sauf Marie, ta mère, et Joseph. C’est quoi un Dieu petit enfant qui a besoin de tout, besoin d’être nourri, d’être langé ? Qui a eu besoin d’apprendre pour devenir un homme ? Tout Dieu que tu étais, c’est du cœur de ton expérience d’homme que tu nous as ouvert l’horizon de notre espérance. Tu nous as montré que les solutions toutes faites ne conduisaient à rien. Sans la longue et patiente attente de ce que tu as semé en nous, jamais l’espoir n’aurait levé sur notre terre. Sans ton amour qui a ensemencé la terre, sans le don de nos énergies et de notre temps, sans la confiance que nous avons mise en toi, jamais l’aube du bonheur n’aurait éclairé notre terre.
Finalement, petit Enfant Jésus, tu as eu raison d’être né comme un petit d’homme. Et même si notre monde est encore bien malade et blessé, cela nous encourage à y témoigner ton amour et ta force de transformation. Tu peux compter sur nous pour rappeler ton Noël cette année encore.