Des jeunes de chez nous témoignent
FLEUR
« J’aime apprendre des autres »
Fleur, 22 ans, est étudiante en magistère de relations internationales à la Sorbonne. Ses parents vivent à Bougival (78) et elle-même habite à Paris.
« Qu’est-ce qui te motive dans la vie... ?
- Passionnée des autres, ma vocation est de travailler à la promotion de la paix par le dialogue interculturel et interreligieux. Je suis actuellement stagiaire pour l’association “d’Approches islamo-chrétiennes dans les Hauts-de-Seine”.
J’essaie d’être témoin de l’Evangile au quotidien. Je parle de mes engagements et de ma façon de vivre ma foi. Je tente, à mon échelle, d’être “ lumière du monde “, comme le Pape nous a appelés à le faire, pendant les JMJ à Toronto.
- Et dans tes engagements ?
- Je suis passionnée des rencontres internationales comme les JMJ, qui permettent de vivre sa foi de manière intense.
J’anime aussi un groupe de jeunes sur la paroisse de Bougival, “Synod’78”, suite à l’appel de l’évêque. Nous parlons de notre foi au quotidien. Deux personnes du groupe ont senti l’appel de Dieu l’année dernière et demandent aujourd’hui le baptême ! Nous les accompagnons dans leur démarche.
- Qu’est-ce qui est le plus important pour toi ?...
- Cheminer dans ma foi grâce à des rencontres de tous les jours.
- Et le plus difficile ?
- J’essaie de modifier l’image négative que les gens peuvent avoir sur les catholiques en particulier. C’est le plus difficile !
- Qu’est-ce qui t’apporte le plus de satisfactions ou de joies ?
- Partager ma foi avec des chrétiens et des non chrétiens, croyants ou non.
J’aime apprendre des autres, je me rends ainsi compte de la beauté et de la richesse de la vie !
Aubin
A Paris, comme en Inde
Né en Gironde, 26 ans, Aubin vit à Paris depuis plusieurs années.
Elevé dans la religion catholique, il s’était éloigné de la foi pendant 9 ans...
« Je suis revenu à Dieu à Noël 2000. J’étais seul, j’ai senti sa présence, son appel. “Dieu est venu me voir.” Un beau cadeau de Noël. A partir de là, j’ai recommencé à aller à la Messe. J’ai senti la nécessité d’expérimenter quelque chose de fort au niveau de ma foi. Je voulais la mettre en pratique. Je suis parti en Inde, à Calcutta, avec les Missionnaires de la Charité, de septembre 2002 jusqu’en avril 2003.
- Pourquoi l’Inde ?
- J’étais attiré par la vie de Mère Teresa. J’ai travaillé dans un mouroir, avec des enfants et des adolescents handicapés, dans un hospice, un long séjour. Là, j’ai appris à aimer mon prochain. J’ai appris à prier et ça m’a porté vers les autres.
- Une expérience décapante ?
- J’ai pas mal souffert. J’ai découvert la grande pauvreté. Ça a été un choc d’être confronté à une misère aussi intense. On se sent impuissant. On a besoin de l’appui de Dieu pour y arriver. On a besoin de puiser la force en Lui chaque jour. La prière devient vitale.
- Comment vois-tu ton avenir professionnel ?
Jusque-là, j’ai fait des petits boulots, je veux reprendre des études d’infirmier. Mon expérience de Calcutta a joué dans ce choix : c’est un métier de service, auprès des gens qui souffrent. Au contact des pauvres, on est confronté à Dieu. ‚a remet les pieds par terre.
- Aurais-tu un message qui te tient à cœur ?
- Oui. Quand des personnes partaient en Inde, allaient voir Mère Teresa, enthousiastes, avec le désir de tout quitter... elle leur disait : “Retournez dans votre famille, vivez ce désir dans votre vie de tous les jours. Votre voisin peut être “le pauvre”.ÊÈ A nous de savoir reconnaître les pauvres autour de nous.
Je suis aussi engagé dans ma paroisse et dans ce qu’elle a de plus ordinaire dans la vie quotidienne. Vivre l’amour là où on est, je crois que c’est le plus important.
Wandrille
« J’ai une idée précise de ma foi »
Wandrille habite le 5e arrondissement, à Paris, et passe cette année en Terminale scientifique.
Il est l’aîné de 6 frères et sœurs.
« Qu’est-ce qui te motive dans ta vie ?
- J’aime voyager dans tous les pays du monde. Je suis aussi très attiré par la montagne. J’ai des amis d’origines, de cultures et de milieux sociaux différents et je trouve très important d’avoir la possibilité d’échanger avec des personnes qui ne vivent pas de la même manière que moi.
- Comment vis-tu ta foi ?...
- Avec ma famille, nous faisons partie du centre pastoral Halles-Beaubourg. Je vais régulièrement à la messe. Et je participe à la vie de l’équipe pastorale. Dans mon lycée privé catholique, je rencontre des personnes de toutes religions, et la plupart des élèves sont non-pratiquants. Il y a très peu de discussions sur la religion, mais du respect entre nous.
- Ce qui t’est difficile ?
- Je trouve souvent difficile d’adapter la religion catholique aux conditions de vie actuelles de notre société. Aujourd’hui la plupart des jeunes vivent de manière différente de la génération de nos parents. Il y a une certaine Ê”schizophrénie” entre leur foi et leur vie de tous les jours.
- Dans tes engagements, qu’est-ce qui est important pour toi ?...
J’étais cette année engagé dans un groupe MEJ où l’on se voyait régulièrement. Nous nous connaissons et nous avançons ensemble depuis longtemps. Il y a beaucoup de confiance et de respect entre nous et nous pouvons échanger sur beaucoup de sujets, même les plus délicats.
J’ai la chance aussi d’avoir une idée assez précise de ma foi. En revanche, j’ai souvent du mal à respecter tous mes engagements. »
Laure
« J’ai fait le choix de suivre Dieu et d’en témoigner »
Laure, a 26 ans et vient du Sud de la Bretagne.
A Paris, elle travaille à mi-temps comme assistante dans un cabinet d’architectes et consacre l’autre mi-temps à une association.
« Ce qui me motive, dit-elle, ce sont les rencontres, les voyages. J’aime découvrir d’autres cultures, d’autres modes de penser.
C’est tellement riche et dynamisant de se confronter à d’autres mentalités, d’autres visions du monde : ça me donne plein de couleurs !
- Comment vis-tu ta foi ?
- Mes parents m’ont transmis leur foi, ils m’ont accompagnée dans ma relation à Dieu et je suis très heureuse de pouvoir en parler avec eux. Cela m’a été d’une grande aide dans les moments les plus difficiles. Et dans mon milieu de travail, le fait que je sois croyante a été un passeport pour mon emploi actuel : pour mes “patrons”, c’était un gage de confiance !
Depuis 2001 Laure est engagée avec les jeunes du mouvement des Focolari : “On se retrouve, explique-t-elle, pour échanger, se dire comment l’Evangile agit dans nos vies. On organise aussi des soirées ou des actions pour promouvoir une culture de fraternité, de paix, de solidarité...
- Parles-tu facilement de tes convictions avec tes amis ?
- Là, je reconnais, j’ai du mal à “m’afficher” comme chrétienne. Heureusement, c’est par la vie, par des actes du quotidien que ma foi peut transparaître, plus que par des mots : être à leur écoute, à leur service, bref les aimer comme Jésus le ferait...
Mais, au fil des mois, les choses ont évolué. Depuis que je suis à Paris, je partage un appartement avec trois autres jeunes chrétiennes qui, comme moi, veulent approfondir leur relation à Dieu. Maintenant que j’ai fait le choix de suivre Dieu, ma foi se “fortifie” et j’en parle plus facilement. Dieu prend de plus en plus de place dans ma vie et j’ai davantage envie - et d’élan ! - pour témoigner.
- Qu’est-ce qui est le plus difficile pour toi ?
- Ne pas se laisser influencer par la mentalité ambiante plutôt tournée vers la culture de consommation, le chacun pour soi.
Ne pas baisser les bras face aux guerres, à la violence, aux injustices... et surtout à la léthargie ambiante ! »
Anne-Cécile
Un choix difficile, mais plein de bonheur !
« Dès mon plus jeune âge, mes parents n’ont pas cessé de m’appeler à suivre le Christ et de me guider sur ses chemins. Aujourd’hui, je me sens pleinement membre de ce “Tout” qu’est le Corps du Christ, l’Eglise.
Membre des Focolari, j’ai par ailleurs rejoint depuis un an l’équipe d’animation liturgique de notre paroisse.
Pour redonner une dynamique aux messes, j’ai essayé d’inviter des jeunes qui avaient quitté l’Eglise, à y participer. J’ai demandé à quelques instrumentistes d’animer avec moi... Un, deux jeunes ont répondu à mon appelé il n’y avait pas foule. Que de déceptions lorsqu’un jeune répond “oui” mais ne vient pas. Petit à petit, je me suis rendu compte que ma motivation n’était pas nécessairement celle des autres.
Dans mes études, j’essaie de témoigner de ce que je vis. Actuellement en prépa littéraire, ce fut une véritable expérience de côtoyer de nouveaux jeunes et d’entendre les questions posées à propos de ma foi, de ma pensée, par rapport à l’avortement par exemple ou aux conflits mondiaux, etc.
C’est tellement passionnant de poursuivre ce chemin avec le Christ.
Le suivre est un choix difficile, mais quel bonheur ! »