Couronne d'étoiles
La Parole de Dieu
Un signe grandiose apparut dans le ciel :
une Femme, ayant le soleil pour manteau,
la lune sous ses pieds,
et sur la tête une couronne de douze étoiles.
Elle était enceinte et elle criait,
torturée par les douleurs de l’enfantement (Ap 12, 1-2).
La Parole de saint Antoine
Antoine commente ici un passage de l’Apocalypse, lu au deuxième dimanche après Pâques, selon l’ancienne liturgie. Le commentaire est théologique et moral : le premier applique ce passage à l’Eglise ; le second, à l’âme chrétienne, dont l’Eglise est la figure.
Cette femme représente l’Eglise, appelée femme parce que féconde de la multitude d’enfants qu’elle a engendrés par l’eau et l’Esprit Saint.
Le soleil, c’est Jésus Christ, qui habite une lumière inaccessible, et dont l’éclat obscurcit les rayons de tous les saints.
La lune, à cause de sa mutabilité, c’est l’instabilité de notre état misérable.
Les douze étoiles symbolisent les douze apôtres qui éclairent la nuit du monde présent. L’Eglise est enceinte des enfants conçus de la semence de la Parole de Dieu ; elle crie comme une femme qui accouche des pénitents ; elle est dans la douleur de l’enfantement dans la conversion des pécheurs.
La femme est encore l’âme fidèle dont le prix fut Jésus Christ. C’est pour sa rédemption qu’il est venu du Père selon la divinité, et de parents très pauvres selon l’humanité.
Cette femme est revêtue de soleil. Le soleil est blancheur, éclat, chaleur. La blancheur symbolise la chasteté ; l’éclat ; l’humilité ; la chaleur ; la charité.
La lune, elle, a des taches, est obscure et froide. La tache, c’est la luxure ; l’obscurité ; l’orgueil ; le froid ; la haine et la rancune.
Les douze étoiles sur sa tête représentent : la foi, l’espérance et la charité, sur le front ; la tempérance, la prudence, la force, à droite ; la pensée de la mort, le jugement, la peine de l’enfer, à l’arrière ; la patience, l’obéissance et la persévérance finale, à gauche.
Pour aller plus loin
Antoine commente ici un passage de l’Apocalypse, lu au deuxième dimanche après Pâques, selon l’ancienne liturgie. Le commentaire est théologique et moral : le premier applique ce passage à l’Eglise ; le second, à l’âme chrétienne, dont l’Eglise est la figure.
L’Eglise. Selon la tradition héritée des Pères de l’Eglise, Antoine décrit son essence, ses membres et les apôtres qui l’ont propagée à travers le monde, en lui appliquant les images de l’Apocalypse : le soleil, la lune et les étoiles.
Qu’y a-t-il de plus lumineux et de plus vivant que le soleil ? Or, le soleil qui inonde l’Eglise de vie et de lumière, est Jésus Christ, lumière qui éclaire tout homme. Ce soleil est aussi notre lumière ; en dehors de lui, toute recherche de la vérité est imparfaite.
De cette Eglise, nous sommes des membres, mouvants, inconstants, comme la lune qui change sans cesse. Mais nous sommes aussi guidés par des étoiles qui, elles, brillent immobiles et fermes dans le firmament.
L’âme. Avec insistance, Antoine applique ces images à la construction de notre vie d’hommes et de chrétiens. Le soleil symbolise alors : la beauté d’âme, la chaleur de l’amour, les comportements humbles et respectueux. La lune, nos efforts contre tout ce qui nous entraîne vers le mal.
Et les étoiles, la couronne de vertus qui nous rendent agréables à nous-mêmes, à Dieu et aux autres.
Difficile de trouver, en un espace si restreint, un raccourci plus saisissant de notre vie en Eglise et de notre itinéraire spirituel.