Communiquer
Notre numéro de juin est centré sur cette notion contemporaine de la communication. Saint Antoine que nous fêtons ce mois-ci, n’a-t-il pas été un grand communiquant ?
On reproche en effet à l’Église de ne pas savoir communiquer. C’est une question récurrente. Qu’est-ce que communiquer ? Si l’on fait référence au fondateur même du christianisme (comme à la plupart des prophètes de la Première Alliance), ce n’est pas gagné : hormis sa victoire pascale, cela s’est humainement mal terminé pour Lui… sans doute un problème de communication !
C’est pourquoi notre rubrique « Questions d’Église » de ce mois porte sur les innombrables efforts entrepris depuis des décennies, notamment depuis le concile Vatican II, pour annoncer une Bonne Nouvelle dans un monde mutant qui se cherche.
Les critères de « modernité », d’« ouverture », déstabilisent une annonce universelle dans des sociétés qui se veulent au contraire, tentons un néologisme, « pluriverselles ».
Dès lors, quelles peuvent être les marges de compréhension et les signes forts d’une véritable communication ?
La rubrique sur le dialogue interreligieux et œcuménique nous propose un discours à plusieurs voix : celui d’une unité de parole sur les grands thèmes contemporains. L’Orient et l’Occident, Rome et Constantinople, semblent vouloir faire le pas, au-delà des questions théologiques. Cette connivence peut-elle être communicante avant d’être un jour, nous l’espérons, « communiante » ?
En tout cas, les jeunes s’informent, eux. C’est une chance, car vouloir connaître met en condition d’accueillir, parmi tant de nouvelles, la vraie Bonne Nouvelle qui sait se frayer un chemin jusqu’au cœur.
Reste à résoudre la quadrature du cercle, ce que tentent les réponses à certaines lettres de nos lecteurs : comment être communicants sans cesser d’être cohérents ? Comment être prophètes sans manquer d’être ouverts sur le monde ?