Quand j’étudiais la théologie à l’Institut Catholique de Toulouse, j’étais impressionné par une fresque de la chapelle où l’on voyait saint Pierre et saint Paul côte à côte représentés comme colonnes de l’Église. Le peintre n’avait rien trouvé de mieux que de les représenter avec un pilier qui, en les transperçant chacun, soutenait ensuite une construction. Ce n’était vraiment pas un chef-d’œuvre, mais cela avait au moins le mérite de livrer un message clair. Peut-on, en effet, penser à notre Église sans le rôle central et complémentaire de Pierre et de Paul ?
Pour tout le contenu théologique et artistique dont l’Église a toujours entouré avec vénération la vie et le message des deux apôtres, je me permets de renvoyer aux articles des pages 8 à 14. Pour ma part, je désire seulement évoquer leur profonde communion fraternelle qui les liait par-delà leurs différences. Leur formation et leur culture, leur caractère et leur cheminement dans la foi, leur mission réciproque, leur ont permis une communion qui n’a jamais gommé les convictions profondes qui les animaient, ni leur amour jaloux de la vérité. Pas de communion au rabais, pas d’harmonie factice chez eux, mais la force de la vérité et du témoignage. Les Actes des Apôtres en font foi.
Dans une société qui nous pousse à tout relativiser, à « bricoler » des convictions self-service, à croire que la foi pourrait se résumer à des vagues sensations sans engagement ni force de vérité, les apôtres Pierre et Paul sont des points de référence précieux pour les croyants que nous sommes. Nous les fêtons avec reconnaissance.