Nous sommes des êtres de relation et de dialogue. Communiquer, s’exprimer, entrer en contact avec les autres, c’est le cœur même de notre nature humaine. Et nous le faisons de multiples manières : par la parole, par des gestes, par des attitudes d’accueil ou de refus. Mais parfois, nous franchissons un palier, car la parole ne suffit plus pour exprimer le trop-plein qui nous habite. Et c’est le chant qui prend alors le relais. Car le bonheur, la joie, l’amour, mais parfois aussi la souffrance ou même la révolte, ne peuvent se dire que par le chant. Nous ne sommes jamais aussi accomplis, aussi vrais, aussi grands, que dans le chant.
Par l’attention, la passion et l’ardeur qui le caractérisent, le chant ennoblit et élève, réjouit et comble. Ce n’est par pour rien que depuis toujours les croyants n’ont rien trouvé de plus beau que le chant pour exprimer leur foi, leur amour du Seigneur et la joie de se retrouver ensemble pour Le louer. Dans la liturgie et la prière, le chant devient la respiration aimante de l’Église.
Qu’elles soient donc bénies les chorales liturgiques qui inscrivent passionnément la prière dans la beauté et la louange. Car, comme le dit si bien saint Augustin : « Certes, c’est la joie qui fait chanter ; mais c’est aussi l’amour, et celui seul qui sait aimer, sait bien chanter le cantique nouveau… Alors, chante comme a coutume de le faire le voyageur : chante et marche ! Chante et marche sans te tromper de route, sans revenir en arrière, sans piétiner sur place : chante et marche ! » Si tu chantes la louange de Dieu, il sera beau ton chemin sur la terre !