Carême et remise de la dette
Un Carême, temps de confrontation avec l’enseignement et l’exemple du Christ, appelle à la conversion et au partage. Le Carême qui précède l’an 2000 nous fait entrer directement dans l’esprit et la réalité du prochain Jubilé.
Parmi les buts qui donnent au Jubilé une dimension sociale et universelle, il y a les efforts à entreprendre pour vaincre les injustices qui pèsent sur les pays pauvres et en particulier le problème de la dette. « Beaucoup de pays, spécialement les plus pauvres, écrit le Pape dans la bulle d’indiction du Jubilé, sont opprimés par une dette qui a pris des proportions telles qu’elles rendent pratiquement impossible leur remboursement. » A ce drame, il faut ajouter : les formes d’esclavage nouvelles, le fait que trop de personnes sont encore privées de liberté, les violences qui frappent de très nombreux pays. C’est pourquoi, le Pape pousse à créer une nouvelle culture de solidarité et de coopération internationales, et surtout à ne pas «remettre encore une fois à plus tard le temps où le pauvre Lazare pourra lui aussi s’asseoir à côté du riche pour partager le même banquet et ne plus être obligé de se nourrir des miettes qui tombent de la table..»
L’appel à « libérer les pauvres de la dette » ouvre le prochain Jubilé aux problèmes du monde et fait l’objet d’une campagne œcuménique mondiale, relayée, en France, par un texte émanant de l’Episcopat et de la Commission Justice et Paix. Ce texte invite les catholiques à agir concrètement en faveur de la remise de la dette internationale.
L’appel à la solidarité fait naître, en France, quantité de gestes, personnels ou collectifs, entre chrétiens, croyants ou hommes de bonne volonté, qui sont autant de pierres apportées à la construction du Règne de Dieu.
Notre Messager invite ses lecteurs à participer activement à ces initiatives, qui sont en parfaite syntonie avec la spiritualité et l’action de saint Antoine lui-même.
Dans ce même numéro, nous faisons mémoire du Père Giacomo Panteghini qui fut, pendant plus de vingt ans, notre Directeur, et qu’une grave maladie vient de nous enlever. Que notre prière l’accompagne auprès du Seigneur.