Bons Pasteurs
Parmi les commentaires d’évangile de saint Antoine, celui du Bon Pasteur (Jn 10) – 2e dimanche après Pâques, repris dans le 4e dimanche du nouveau calendrier – se détache par la beauté des images et la saveur du langage. Le Bon Pasteur – prédicateur, responsable de communauté ou évêque –, est le modèle du troupeau ; son bon exemple entraîne ; sa mauvaise conduite divise et éloigne
de la foi…
Traditionnellement, dans l’Eglise, cet évangile est l’occasion de célébrer la Journée mondiale de prière pour les vocations au sacerdoce et à la vie religieuse. Un sujet dont l’urgence est grave ; qui doit nous préoccuper et surtout nous engager à nous mettre au service de nos communautés.
Cette année, le pape Benoît XVI nous invite à prier pour « l’Eglise-mission », c’est-à-dire pour que le Seigneur donne à son Eglise des prêtres et des religieux qui se vouent entièrement à la réalisation de la parole de Jésus aux apôtres : « Allez… de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28, 20).
La mission, il est vrai, est d’abord près de nous. Affrontés à la perte de la foi, nos pays de chrétienté ont besoin, eux aussi, de missionnaires… Face aux autres religions, nous avons a redécouvrir notre identité chrétienne et une vraie fidélité au Christ, Fils de Dieu et seul Sauveur. Pour cela, nous sommes tous missionnaires. En vertu de notre baptême, nous devons tous travailler à “re-évangéliser” nos villes, nos villages, nos jeunes, nos familles, nos institutions, sous la force vivifiante de l’Esprit.
Mais l’intention proposée par le Pape vise l’annonce de l’Evangile à ceux qui l’ignorent ou vivent sans le connaître et le terreau que nous évangélisons est aussi celui dans lequel naissent des vocations pour la Mission : « Pour que l’Eglise puisse continuer à accomplir la mission qui lui a été confiée par le Christ, écrit Benoît XVI, il est nécessaire que l’on ne néglige jamais dans les communautés chrétiennes une constante éducation à la foi des enfants et des adultes ; de maintenir vivant chez les fidèles un sens actif de la responsabilité missionnaire et de la participation solidaire avec les peuples de la terre. »
Souvent, des prêtres et des religieux nous ont dit : « Je suis devenu prêtre, religieux, pour être missionnaire… » Saint Antoine lui-même a choisi la vie de François d’Assise pour être missionnaire au Maroc, et s’est dépensé sans relâche pour annoncer le Christ aux populations de son temps.
Prions pour que nos familles, nos paroisses, nos communautés religieuses soient sources de vocations et pour que ceux qui ont choisi cette voie soient persévérants et entièrement voués au Seigneur.