Benedetto

Il y a cinq ans, nous quittait le pape Jean-Paul II. Et, au terme d’un court conclave, le cardinal Joseph Ratzinger apparaissait à la Loggia des bénédictions : Benoît XVI était élu.

Sans doute, c’est un pontificat mouvementé dont nous fêtons le premier quinquennat cette année. Mais est-ce une surprise ? Nous savions dès cet instant qu’il en serait ainsi.

Ce numéro du Messager n’a pas l’intention de s’étendre sur cet aspect : les articles dans la rubrique “Questions d’Église” abordent régulièrement ces thèmes. C’est plutôt sur l’aspect positif que dans cette même rubrique Hélène Ceccato nous invite à réfléchir. De fait, il est facile de s’attarder sur les faits controversés au détriment du travail de fond. Rendez-vous donc en pages 8 et 9.

C’est dans cette même perspective que la page 26, désormais consacrée au dialogue interreligieux en alternance avec l’environnement, traite de la visite de Benoît XVI à la synagogue de Rome. Les paroles d’apaisement de celui-ci ont bouleversé ceux qui était présents et l’encouragement final du Grand Rabbin de la ville en témoigne.

Bien sûr, il ne s’agit pas de centrer notre attention sur la seule personne du Pape, mais, à travers lui, sur l’ensemble du chemin parcouru depuis cinq ans et notamment dans notre Famille antonienne. Nous faisions en effet, dans le dernier numéro, le bilan d’une année au niveau de la Caritas Saint-Antoine : cette fois c’est l’œuvre elle-même que nous présentons comme le pilier de notre engagement à la suite d’Antoine de Padoue au service de plus pauvre.

C’est aussi l’évolution des formes de prière qui est souligné dans la rubrique “Jeunes et foi”, avec ce témoignage de joie qui attire de nombreux jeunes dans l’expression de la louange. En ce temps pascal où nous célébrons la Résurrection, nous avons bien besoin d’un peu d’enthousiasme, y compris dans la relation avec Dieu.

N’est-ce pas le signe d’un printemps lorsque le prénom scandé de “Benedetto” dépasse largement celui qui le porte, pour révéler infiniment plus.