Avec Jean-Paul II, vers le Jubilé
Qui d’entre nous ne s’est interrogé, une fois ou l’autre, sur le sens de sa vie ? Face à la maladie grave de l’un de nos proches, à l’occasion d’une accident qui a coûté la vie à un fils, à un parent, à un ami ; lors d’une forte déception, au milieu de la solitude physique ou morale, dans les moments de découragement, nous nous demandons : pourquoi ce deuil ? Pourquoi une telle souffrance ? A quoi sert-il vraiment de vivre ? Qu’y a-t-il dans l’au-delà de la mort ?
La question nous touche tous de très près, mais la réponse n’est ni évidente ni la même pour tous.
Pour certains, la mort va vers le néant, vers la nuit sans lumière et sans espoir, Nous retournerions à la terre dont nous sommes pétris.
Pour d’autres, ce qui reste c’est le souvenir, exprimé dans le symbolisme des fleurs dont on garnit les tombes à la Toussaint.
Pour les croyants, enfin, c’est la lumière et la joyeuse espérance de la Résurrection. Jésus nous le rappelle par ces mots : « Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (cf. Lc 20, 38) ; et sa propre résurrection au matin de Pâques en est l’assurance, la promesse, la garantie.
La couverture de ce numéro présente la figure du pape Jean-Paul II. Une manière d’évoquer le vingtième anniversaire de son élévation au pontificat, le 16 octobre 1978, mais surtout de le remercier des deux grands dons qu’il nous a faits. Le premier, pour toute l’Eglise, est le Jubilé de l’An 2000. Ce Jubilé est une forte invitation à l’union des chrétiens et à la réconciliation. Nous y entrons en compagnie de Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, qui nous en explique le sens et le but. Le second, c’est l’audience que le Pape accorde à notre Messager le 21 novembre. Une occasion pour lui de redire notre fidélité et notre union dans la foi, au service de l’Eglise.
Ainsi, la pensée de nos défunts et l’union de l’Eglise de la terre nous font vivre la riche réalité de la « communion des saints ».