Assise et son esprit
L’événement qui a réjoui et honoré notre Famille antonienne est sans doute la nomination de notre Directeur général, le père Agostino Gardin, à la charge de Secrétaire de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, et son élévation à l’épiscopat. L’ordination a été célébrée le soir du 26 août dernier, à la Basilique, accompagnée de notre prière et de nos vœux les plus chaleureux.
Ce numéro veut également accompagner la Fête des familles, organisée le dimanche 8 octobre, dans 7 villes de France. En notre temps, la famille est peut-être plus fragile, mais toujours essentielle : n’est-elle pas le premier lieu de solidarité, dans nos sociétés individualistes marquées par la compétition économique ? Le Messager s’associe naturellement à la Fête des Famille et relaie l’appel à « faire un geste » pour votre famille, le 8 octobre prochain.
Mais, pour nous, octobre est aussi le mois de François d’Assise dont cette année célèbre un double événement : le 8e centenaire de sa conversion, survenue en 1206 ; et le 20e anniversaire de la Rencontre Inter-religieuse de Prière pour la Paix qui a eu lieu le 27 octobre 1986.
« François, a rappelé récemment le Pape aux jeunes, est avant tout “un converti”. Dans les paroles que lui a adressées le Crucifix de Saint-Damien – “Va, restaure ma maison” - ; dans son choix d’une pauvreté radicale, dans son baiser au lépreux par lequel il a exprimé sa capacité toute neuve de voir et d’aimer le Christ dans ses frères souffrants, prenait naissance l’aventure humaine et chrétienne qui continue à fasciner tant d’hommes de notre temps… »
La rencontre du 27 octobre 1986, a été, rappelle encore Benoît XVI, une « intuition prophétique » du pape Jean-Paul II, plus que jamais actuelle au moment où les différences religieuses semblent constituer des motifs d’instabilité ou des menaces pour la paix. » Et de préciser avec force : « La religion ne peut qu’être porteuse de paix… Il n’est permis à personne de prendre le motif de la différence religieuse comme prétexte d’une attitude belliqueuse envers d’autres êtres humains. »
L’événement – on s’en souvient – avait suscité la crainte que la prière des croyants pour la paix aboutisse à un nivellement de toutes les religions, en dépit de ce qui constitue l’unicité de la foi chrétienne. Mais ce risque disparaît si « la prière se déroule selon les chemins distincts qui sont propres aux différentes religions… » sans mélange et sans glissements.
Que ces rencontres se multiplient donc, et qu’elles deviennent de vrais chemins selon l'esprit d'Assisede dialogue, de compréhension mutuelle et de paix.