Aimer en acte et en vérité
L’actualité de ces derniers temps en France ne manque pas d’attirer l’attention sur l’Église, et à travers elle, sur les croyants. Que ce soit à propos du « Mariage pour tous », autour des questions de bioéthique, ou encore, ce qui nous occupe ici, sur la capacité ou la volonté de l’Église de prendre en compte le logement des sans-abri pendant l’hiver.
Il ne s’agit pas ici de nous étendre sur la question, ni d’argumenter. L’article de Charles de Pechpeyrou (p.8) et l’interview de Dom Jean-Pierre Longeat (p.12) nous donnent un éclairage particulièrement pertinent et précieux.
Pour ma part, j’oserai m’aventurer sur un autre terrain. Et si, finalement, il y avait quelque chose de positif en tout cela ? Sans tomber dans la naïveté de croire que l’on souhaitait le bien des croyants en lançant ces débats, j’ai envie de souligner combien ils nous donnent l’occasion de faire la clarté sur des questions qui se révèlent cruciales pour notre bien à tous et pour le bien de notre société.
N’est-il pas utile de nous aider à préciser combien la dimension de solidarité, de charité et de proximité est quelque chose de central dans la foi des croyants en Jésus Christ ? De tellement central qu’elle fait partie de nos gênes. Si l’histoire nous montre que depuis toujours il y a eu des trésors d’amour inventif pour prendre en compte la pauvreté sous toutes ses formes, nous nous rendons compte que cette veine d’amour ne s’est pas tarie aujourd’hui, malgré la crise.
Le foisonnement d’initiatives sous toutes les formes (Diaconia 2013, le Secours Catholique, le CCFD, les différentes Caritas, dont la Caritas Saint-Antoine, ainsi que les innombrables initiatives locales) ne cessent de nous renvoyer à la nécessité d’aimer non pas en paroles et en discours, mais en acte et en vérité, comme nous le rappelait jadis saint Jean. Telle est la seule et vraie réponse à tous ces débats.