Rameaux, Semaine sainte et Pâques

L’histoire a gardé le souvenir ineffaçable du Carême 1231 à Padoue, durant lequel il galvanisa la ville entière, y compris l’évêque et le podestat, par les prédications, la fréquence des confessions, les conférences aux étudiants de l’Université, les entretiens avec les familles en difficulté ; un Carême qui produisit des fruits extraordinaires de retour à l’Evangile et de renouveau spirituel, mais épuisa complètement son état de santé. Ses Sermons fourmillent littéralement d’appels à la conversion et à la pratique de la confession ; il était donc normal que les religieux qui gardent sa Tombe et desservent son pèlerinage se consacrent tout particulièrement à ce ministère.
Paul VI définissait la Basilique Saint-Antoine  une clinique spirituelle pour notre temps . Et afin de créer un environnement spirituel propice à la réception de ce sacrement, une Salle des Confessions a été aménagée dans le cloître jouxtant la Basilique où se tiennent, à tour de rôle, une quarantaine de prêtres, à la disposition des pèlerins.
Pour trois événements en particulier, saint Antoine propose de magnifiques sujets de réflexion: le dimanche des Rameaux, la Passion du Seigneur, le Jour de Pâques.

Les Rameaux. « La foule étendit ses vêtements sur la route ; certains coupaient des branches aux arbres… les foules qui marchaient devant lui et celles qui le suivaient criaient : Hosanna !… »
Les vêtements, commente saint Antoine, sont les membres de notre corps qui doivent être purs… les branches sont les exemples des saints que nous devons porter pour exulter avec la foule et les enfants en disant : « Toi, qui nous as sauvés sur terre, sauve-nous en nous réservant une place dans les cieux. »

La Passion. « Il sera livré aux païens, soumis aux moqueries, aux outrages, aux crachats ; après l’avoir flagellé, ils le tueront. »
Sur ces paroles de Luc, saint Antoine tisse une des ses plus émouvantes méditations sur la Passion, pour conclure : Le Corps mystique du Christ – les religieux, les apôtres, les prédicateurs, tous les vrais chrétiens - est, encore aujourd’hui, crucifié et tué… Il ne faut pas s’en étonner, car « tous ceux qui veulent vivre avec piété dans le Christ Jésus seront persécutés » (2 Tm 3,12).

Pâques. « Le Christ, notre Pâque, a été immolé »… Frères très chers, vous qui êtes réunis pour célébrer la Pâque de résurrection, achetez, avec les pieuses femmes les aromates des vertus afin d’oindre les membres du Christ avec l’amabilité de la parole et le parfum du bon exemple.