La Bonne Nouvelle

25 Novembre 2013 | par

La Parole de Dieu

Jean le Baptiste envoya demander à Jésus par ses disciples :

« Es-tu celui qui doit venir,

ou devons-nous en attendre un autre ? »

 

Jésus leur répondit :

« Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez :

Les aveugles voient, les boiteux marchent,

les lépreux sont purifiés, les sourds entendent,

les morts ressuscitent,

et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.

 

Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi » 

(Mt 11, 2-6)

 

La parole de saint Antoine

Les aveugles voient. Qui sont aujourd’hui les aveugles, sinon ceux qui voient beaucoup de choses dans les Écritures, les enseignent et prêchent, mais ne les observent pas ?

Pour être capable de voir, oins tes yeux du collyre de l’humilité et tu mériteras d’entendre : « Ton humilité t’a illuminé. »

Les boiteux marchent. L’hypocrite boite d’un pied : il montre la pauvreté des habits, l’humilité de la voix, la pâleur du visage, mais pour être loué et apparaître saint.

Heureux ceux qui sont droits, ils mériteront d’entendre : « Les boiteux marchent. »

Les lépreux sont purifiés. Ce sont ceux qui vivent dans les richesses et les plaisirs.

Lavez-vous, ôtez la luxure des vos pensées et de votre corps, afin que l’on dise de vous : « Les lépreux sont purifiés. »

Les sourds entendent. Les avares et les usuriers ont les oreilles bouchées par le cérumen de l’argent. Heureux les pauvres qui secouent de l’oreille du cœur la terre de l’argent mal acquis. On dira d’eux : « Les sourds entendent. »

Les morts ressuscitent. Le riche qui faisait chaque jour brillante chère, était, durant sa vie, enseveli en enfer. Le pauvre Lazare, au contraire, gisait dehors, près de sa porte.

Comme la rosée apaise l’ardeur, l’abstinence tempère l’ardeur de la gourmandise. Ainsi, les morts ressuscitent-ils à la vie.

La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. C’est de la parole de vie, qu’ont soif les pauvres, les simples, les ignorants, les paysans et les petites vieilles, non les sages. « Les pauvres seront donc évangélisés. »

 

Pour aller plus loin

Dans l’évangile de Matthieu, Jésus attribue à Lui-même tous les bienfaits de bonté et de salut qu’Isaïe avait annoncés pour la venue du Messie. Il témoigne donc, devant les disciples de Jean et tous ceux qui croiront en Lui, qu’Il est l’envoyé du Seigneur. Saint Antoine, pour sa part, fait une application morale de ces multiples guérisons et sa parole garde sa valeur aujourd’hui. N’avons-nous pas besoin, nous aussi, d’être guéris ?

Qui peut prétendre être exempt de tout orgueil dans ses pensées et dans sa manière d’être ? N’avons-nous pas des attitudes ambiguës : bons, doux, pacifiques en face, mais médisants ou soupçonneux au fond de nos pensées et de notre cœur ? Qui ne porte pas dans son corps et ses paroles quelques taches de la sensualité ambiante et détourne à son avantage les valeurs du corps, de l’amour et de l’amitié au lieu de les faire grandir en véritable amour pour chaque personne, homme ou femme, enfant, jeune ou adulte ?

Qui, possédant quelque bien, en ces temps difficiles, accepte de les partager avec les foules des pauvres de chez nous ou d’ailleurs qui envahissent nos villes et nos quartiers ?

Qui est assez humble pour avoir faim et soif de l’Évangile et s’en nourrir, au lieu de se contenter de nourritures terrestres qui semblent savoureuses mais laissent le cœur vide ?

Heureux qui ne se scandalisera du Christ, pauvre, obéissant et humble. Celui qui s’en scandalise, même s’il se dit croyant, le rejette. Les vrais pauvres, au contraire, se repaissent des ses paroles.

 

Updated on 06 Octobre 2016